
S’il est un tabou bien ancré dans nos cultures et nos institutions, c’est celui qui règne autour des menstruations. Pour lever le voile sur ce phénomène naturel qui concerne la moitié de l’humanité en âge de procréer, Éduquer se devait d’y consacrer un dossier entier! Les règles, un tabou mensuel fait d’emblée le point sur les origines de ce tabou dans une perspective historique. Le dossier nous invite à prendre conscience qu’au-delà de leur aspect biologique, les réalités des règles et de la ménopause soulèvent de nombreuses questions sur la prise en charge de la douleur, sur l'éducation et sur l'inclusion. Car, on le sait moins, il existe de nombreuses pathologies liées aux règles, dont l’endométriose, une maladie peu étudiée qui touche une personne menstruée sur dix, avec une errance diagnostique moyenne de sept à douze ans et un impact durable sur la qualité de vie.
À l’école aussi, on parle peu ou pas des règles, or elles nécessitent une information et des conditions sanitaires adaptées qui devraient mobiliser toute la communauté scolaire et l’ensemble de la société. Et pour nombre d’élèves se greffe le problème de la précarité menstruelle, un phénomène multidimensionnel qui peut mener à l’absentéisme scolaire et qui représente un enjeu majeur de santé publique, d’égalité des chances et de justice sociale.
Mais l’actualité nous démontre que la justice sociale n’est pas un modèle de société nécessairement défendu par tous les acteurs. Quand le projet du nouveau gouvernement Arizona annonce sans aucune motivation une réduction de 25% des financements d’Unia, c’est bien l’égalité des chances et la protection des droits humains qui se trouvent en péril.
L’inclusion, c’est aussi une question de langage! La formation «Pratiquer un langage inclusif» proposée à la Ligue vise ainsi à dépassionner, à outiller et à réfléchir sur le langage comme outil de domination ou… d’inclusion.
Éduquer vous propose une nouvelle rubrique santé mentale. Celle-ci s’ouvre sur une récente enquête de l’OMS qui révèle que la moitié des adolescentes belges de 13 à 15 ans se trouvent en surpoids, une perception souvent erronée qui peut mener à l’anorexie mentale, une maladie grave dont il est primordial de reconnaître les signes.
Enfin, de santé publique il est également question dans le Nutri-Score à la loupe, l’article qui décortique avec nuance les pour et les contre de ce système de cotation de la qualité nutritionnelle des produits alimentaires.
Excellente lecture!