L’école face aux politiques migratoires
Rafles à répétition au Parc Maximilien, contrôles organisés dans les transports publics, familles entières cueillies à 6 heures du matin dans les centres d’accueil par l’Office des étrangers, enfermement des familles avec enfants en attendant une expulsion – depuis quelques années, la politique migratoire du gouvernement est régulièrement dénoncée par les citoyen·ne·s et les associations. En outre, depuis 3 ans, le nombre d’enfants primo-arrivants est en augmentation constante.
«Protégés» par la Loi belge sur l’obligation scolaire de 1983 et par l’article 191 de la Constitution[1], les enfants primo-arrivants ont l’obligation d’être scolarisés dès l’âge de 6 ans et jusqu’à 18 ans, peu importe leurs statuts. Qu’ils soient sans papiers, réfugiés, ou membres d’une famille ayant reçu un ordre de quitter le territoire, tous les enfants vivant sur le territoire belge sont censés être scolarisés et jouir de «chances égales d’émancipation sociale», comme en atteste le décret du 30 juin 1998[2] . Aujourd’hui, l’école semble être un rempart face à la violence des politiques migratoires de la Belgique (et de l’Europe). Comment alors la Communauté française, les institutions scolaires et les équipes pédagogiques s’organisent-elles pour accueillir ces jeunes migrant·e·s? Comment parviennent-elles à leur assurer des chances égales d’émancipation sociale quand elles sont confrontées à des situations qui les dépassent? Comment remplissent-elles les missions prioritaires de l’enseignement telles que préconisées dans le décret Missions, en particulier: «préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures».
Bonne lecture!