En guise de mise au vert estivale, Éduquer consacre son dernier dossier de l’année académique à l’école du dehors, un courant pédagogique qui séduit les professeur·es qui ont franchi le pas. Ces pratiques d’enseignement, inspirées par l’éducation nouvelle, se font à l’extérieur, dans un lieu proche de l’établissement scolaire, en ville comme à la campagne. Quels en sont les bienfaits sur la santé mentale et physique des élèves? Quelles compétences pédagogiques y acquièrent-ils? Nous le verrons, dans le contexte d’«analphabétisation environnementale» qui est le nôtre, c’est toute la relation éducative qui pourrait se voir transformée de cette connexion avec le vivant.
Pour aborder la problématique climat en classe, des lettres d’information accessibles aux non-scientifiques sont publiées régulièrement par la Plateforme wallonne pour le GIEC. La dernière Lettre d’information consacrée aux enjeux pédagogiques de la transition écologique est spécifiquement adressée aux enseignant·es et leurs élèves, comme nous l’expliquent le climatologue Jean-Pascal van Ypersele, ancien vice-président du GIEC, et la corédactrice de la Lettre, Anouchka Lilot.
Éduquer se penche aussi sur le concept critique de l’intersectionnalité à la suite de la traduction des textes de la juriste féministe Kimberlé Crenshaw. Pointant que la prise en compte d’un unique facteur de discrimination rend inaudibles les revendications des personnes ou des groupes les plus discriminés, cet outil d’analyse permet de déconstruire la manière dont se fabriquent les inégalités de genre, de race ou de classe.
À la Ligue, le dialogue interculturel, outil de développement humain, est l’un des axes de notre mission de cohésion sociale bruxelloise. De fait, l’interculturalité n’est plus une option dans nos sociétés de plus en plus métissées, tant elle contribue à l’intégration et à la cohésion de sociétés culturellement diverses.
Parce qu’il permet d’aborder tous les sujets, de susciter la créativité et le changement, nous vous présentons notre formation au conte, un art de la parole au service de l’animation. Le conte se révèle un formidable outil d’éducation permanente, exploitable dans une grande diversité de contextes car il favorise l’apprentissage, la communication et l’épanouissement collectif et personnel.
Enfin, en prolongement de nos analyses centrées sur notre espèce dans notre précédent dossier, nous posons cette question: l’empathie est-elle le propre de l’être humain? La science nous apprend qu’elle est fort répandue chez les vertébrés et… au moins une espèce de poisson!
Toute l’équipe de la Ligue vous souhaite une excellente lecture, de bons congés et vous fixe rendez-vous à la rentrée!
Marie-Françoise Holemans, responsable de la revue Éduquer