Nouveaux rythmes scolaires: vers plus d’égalité?
Lundi 3 octobre 2022
Nouvelle répartition des vacances scolaires, tronc commun, nouveaux référentiels, adaptation du décret Paysage dans le supérieur: l’école fait une rentrée «historique», dixit Caroline Désir! Le premier changement ressenti est bien sûr l’entrée en vigueur du nouveau calendrier scolaire, instaurant la rentrée au 29 août. L’adaptation à ce nouveau rythme sera-t-elle vécue de la même manière par tous·tes?
À quoi s’attendre cette année?
Débattu depuis une trentaine d’années, le nouveau calendrier scolaire adopté au printemps dernier est finalement entré en vigueur dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il concerne les 900 000 élèves de l’enseignement obligatoire. Certains symboles forts s’évanouiront peu à peu (la date du 1er septembre, les longues vacances d’été), mais ce nouveau rythme est censé mieux respecter les rythmes chronobiologiques des enfants et des adolescent·es. Concrètement, l’année sera rythmée par des périodes de six à huit semaines de cours, systématiquement interrompues par deux semaines de congé, dont les premières tombent le 24 octobre. Plus de «petites» vacances, mais plus de «très grandes» vacances non plus: les congés d’automne et de Carnaval passent à deux semaines, les vacances d’été sont, elles, raccourcies. Cette nouvelle année scolaire se terminera le premier vendredi de juillet, soit le 7 juillet 2023. Quelques jours sont ainsi empruntés aux vacances d’été, et «rendus» au monde scolaire via le nouveau rythme annuel. Cette réforme se donne notamment pour ambition de lutter contre le décrochage scolaire et l’absentéisme; à demi-mot, Caroline Désir confie également que ces interruptions plus longues et plus régulières pourraient bien être utiles en cas de rebond épidémique du Covid-19. Même modifié, le nouveau calendrier scolaire dans l’enseignement obligatoire comptera toujours le même nombre de jours de classe, à savoir 182 par an. Au-delà des agendas, cette évolution impose une réflexion globale sur les évaluations et sur les jours dits «blancs», l’idée étant de restreindre le nombre de jours qui y sont consacrés au bénéfice des cours. Pour l’instant, la Fédération WallonieBruxelles fait office de cavalier seul, puisque les communautés flamande et germanophone, ainsi que les écoles d’enseignement supérieur, ne se sont pas alignées sur ce nouveau calendrier. Si ces dernières se montrent ouvertes à envisager une sorte d’uniformisation future, le nouveau calendrier scolaire continue cependant à faire polémique sur la frontière linguistique.
Illustration: Abdel de Bruxelles
Qu’en pense la Flandre?
Interrogée jeudi à l’occasion de la rentrée du Parlement de la FWB sur l’entrée en vigueur du nouveau calendrier, Caroline Désir a indiqué qu’un premier coup de sonde opéré dans le milieu scolaire n’avait à ce stade pas révélé de «difficultés particulières». «Cela ne veut pas dire que cela va être facile», nuance-t-elle. La difficulté la plus manifeste, et la plus évoquée, tient aux différents régimes pratiqués dans les trois communautés linguistiques belges. Sur la quinzaine de semaines de vacances scolaires accordées chaque année, seule une dizaine resteront simultanées dans les trois communautés. Vacances d’été comprises, il y a environ 15 semaines de congés par année scolaire, côté francophone comme côté flamand. «Dix à onze sont des congés communs», a récemment rappelé la ministre de l’Éducation. Mais cela ne signifie évidemment pas que seules 4 ou 5 semaines sont décalées. Les francophones sont seul·es en congés pendant 4 semaines; et il faut ajouter environ 4 semaines pendant lesquelles c’est l’enseignement flamand qui est en vacances pendant les cours francophones. Il y a donc à peu près 8 semaines de congés décalés dans les familles qui fréquentent les deux communautés.
Ce changement de rythme spécifique aux élèves francophones peut ainsi engendrer certains soucis pour les parents dont les enfants fréquentent des établissements différents: «J’espère que les autres communautés nous emboîteront le pas lors des prochains accords de gouvernement. Au niveau de la ministre Glatigny, il y a un travail pour une réforme de leur rythme. L’ambition est de rapprocher les vacances des uns et des autres», précise la ministre de l’Éducation. Actuellement, le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA) se montre pourtant sceptique et n’entend pas soulever la question côté flamand: «changer le calendrier des écoles aurait des conséquences non seulement pour les écoles mais aussi pour de nombreux autres secteurs. Il faut d’abord consulter toutes les parties prenantes. Les avis sont très partagés, nous ne sommes pas prêts et nous avons d’autres chats à fouetter». D’après les statistiques, son scepticisme est majoritairement partagé par les directions d’école en Flandre: six directeur·ices d’écoles flamandes sur dix ne veulent pas du calendrier scolaire adopté en FWB.
Un autre problème soulevé par la complexité linguistique belge est souvent pointé: le décalage des calendriers flamand et francophone pourrait mettre en péril le maintien de certaines classes en immersion et aggraver la pénurie d’enseignant·es. Plusieurs écoles signalent déjà que des enseignant·es néerlandophones quittent leur poste dans l’enseignement francophone pour avoir les mêmes congés que leurs enfants, surtout dans l’enseignement en immersion. Toutefois, la ministre Désir se veut rassurante, affirmant qu’«aucune école n’a dû renoncer à l’immersion linguistique». Si la mesure reste impopulaire côté flamand, il se peut donc toutefois que d’autres secteurs s’alignent, notamment l’enseignement supérieur. Bien que prudente sur le sujet, Valérie Glatigny met elle aussi en avant les bénéfices d’un calendrier scolaire plus respectueux des rythmes de l’élève, lui offrant de «vrais» temps de pauses et contribuant ainsi à la lutte contre le taux d’échec.
L’argument de la chronobiologie
C’est l’argument principal mis en évidence par Caroline Désir pour défendre sa réforme, affirmant que «l’année scolaire actuelle n’est pas adaptée aux besoins de l’enfant». Plutôt lucide sur l’aspect impopulaire et parfois polémique de sa mesure, elle se dit néanmoins convaincue de sa «nécessité» et de son caractère forcément bénéfique à long terme. «Il fallait oser y aller. On peut toujours se trouver des excuses pour ne pas faire de réforme. Le changement est difficile, mais je crois nécessaire dans ce cas-ci. Je suis réellement persuadée du bien-fondé de cette réforme. Et de toute façon, il est impossible de faire l’unanimité sur quelque sujet que ce soit», explique-t-elle. La ministre s’appuie sur des recherches menées à propos de la chronobiologie de l’enfant et de l’adolescent·e, issues notamment des travaux du chercheur français François Testu[1] . Celuici salue l’initiative: «le schéma proposé par votre gouvernement va permettre d’être au plus près des intérêts de l’élève, de favoriser les apprentissages via le respect des rythmes biologiques. Il existe en réalité une rythmicité naturelle qui fait que l’humain est plus ou moins performant, vigilant, résistant aux efforts… Raison pour laquelle, durant certaines périodes de l’année, tous, nous sommes moins performants», explique-t-il au journal Le Soir. Les recherches pointent par exemple les effets négatifs d’une trop longue trêve estivale: «Les vacances d’été sont trop longues. Chaque année, les acteurs de terrain font le constat d’une régression dans les apprentissages. Sans compter le décrochage scolaire du début d’année. Des études soulignent que c’est particulièrement le cas pour les enfants issus de milieux précarisés. Ces dix semaines d’arrêts renforcent les inégalités scolaires alors qu’il s’agit de l’un des maux de notre enseignement», reformule Caroline Désir. Pour François Testu, l’allongement des semaines uniques de congés est tout à fait pertinent: «il faut la première [semaine] pour se déshabituer de son emploi du temps et l’autre pour profiter pleinement de ce temps de repos. C’est une bonne solution, surtout pour la période fin octobre début novembre. Car on sait que physiologiquement, les enfants ne sont pas en grande forme…». Et la ministre abonde en ce sens: «même les experts sanitaires ont marqué un intérêt pour cette réforme d’un point de vue de santé publique. Lorsque l’on a l’occasion de se reposer, le système immunitaire est plus à même de faire face à la menace. Le risque de tomber malade se voit réduit. Durant l’année scolaire, on observe systématiquement des pics d’absentéisme à l’approche des vacances. Ce n’est pas anodin».
À la fin, qu’en diront les jeunes?
Malgré la promesse d’un mieux-être physique et mental chez les jeunes, une enquête d’opinions menée par Camille (la caisse wallonne d’allocations familiales) révèle que 52% des parents wallons estiment que la mesure de révision des rythmes scolaires est défavorable à leurs enfants. Contrairement à Caroline Désir invoquant les travaux scientifiques liés à la chronobiologie, les parents d’élèves se focalisent sur d’autres points d’attention. Six parents sur dix estiment que l’ancien calendrier scolaire «fonctionnait très bien», et 43% redoutent de devoir trouver plus d’occupations pour leurs enfants. Près de quatre parents sur dix soulignent le non-alignement des congés avec les autres communautés, et 37% regrettent que les enfants puissent moins profiter de l’été à l’avenir. 56% pensent ainsi que cette nouvelle organisation est une «mauvaise nouvelle» pour les parents. Ceux-ci redoutent particulièrement le problème de garde, ainsi que les coûts liés à l’offre de stages qui est plus limitée en intérieur ou aux vacances dont le prix augmentera, selon eux. Deux familles sur trois affirment d’ailleurs que la réforme aura un impact budgétaire pour elles, principalement en raison d’une augmentation des coûts des stages, selon cette étude menée en mai dernier auprès de 5.076 parents comptant des enfants de 3 à 18 ans. Le 7 juillet prochain, les vrai·es expert·es sur la question seront sûrement les jeunes: qu’auront-ils à nous apprendre de cette nouvelle expérience à l’issue de l’année scolaire? [1] . François Testu est chronopsychologue, professeur émérite de l’Université de Tours. Fondateur de «l’Observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes».
Les oublié·es du nouveau calendrier
Si le bien-être des enfants est l’argument principal justifiant du bien-fondé de la réforme des rythmes scolaires, on peut légitimement se demander si toutes les familles en tireront les mêmes bénéfices. C’est ce à quoi nous invite une analyse[1] du CVFE[2] , rédigée par Anne-Sophie Tirmarche, alertant sur les conséquences possiblement délétères de cette réforme pour les enfants et les femmes victimes de violences conjugales. Si le gouvernement, interpellé sur le sujet, a pris en compte la problématique de la re-négociation des systèmes de gardes engendrée par l’instauration du nouveau calendrier, il semble que les solutions apportées ignorent le cas sensible et spécifique des violences intra-familiales. Elles pourraient donner lieu à «des discussions susceptibles d’apporter de l’eau au moulin des auteurs de violences conjugales, friands de moyens de pression à exercer sur leur (ex-)compagne. à fortiori dans un contexte où les parents séparés sont fortement encouragés à privilégier les solutions à l’amiable pour désengorger les tribunaux de la famille», explique A-S. Tirmarche.
Ainsi, le gouvernement, en collaboration avec Avocats.be et la Ligue des Familles, a mis en ligne le site www.rythmesscolaires.be, destiné à fournir aux parents séparés ou divorcés des recommandations et des outils pour mieux appréhender des changements parfois délicats.
«Avocats.be [l’ordre des barreaux francophone et germanophone, ndlr] s’engage à privilégier les accords entre parents, via la négociation, la médiation ou le droit collaboratif aux fins de mettre en place un calendrier ‘sur mesure’», peut-on lire sur le site en question. Si ces solutions sont pertinentes dans certains cas, elles peuvent à l’inverse se révéler inappropriées voire dangereuses dans des cas de violences où l’un des deux parents exerce une domination à l’égard de l’ex-conjoint·e et/ou des enfants. «Sans remettre en doute les bienfaits de la révision du rythme de l’année scolaire pour les apprentissages, nous souhaitons toutefois attirer leur attention sur la situation des enfants exposés aux violences conjugales, qui risquent bien de se retrouver, lors de la re-négociation de la garde, au cœur de stratagèmes visant pour les auteurs à renforcer leur stratégie de contrôle et de domination sur leur ex-conjointe. Les enfants dits ‘témoins’ sont, rappelons-le, également considérés comme victimes de violences conjugales, notamment parce qu’ils subissent un climat de tension, de peur et d’insécurité, et perçoivent la détresse du parent agressé. Prendre en considération les besoins de ces enfants exposés implique, dans ce dossier comme ailleurs, de tout mettre en œuvre pour prévenir les violences. Il s’agit ici de tenir compte de l’inadéquation des modes de résolution alternatifs de conflit aux cas de violences conjugales, dispositifs qui, nous le savons d’expérience, seront malencontreusement proposés aux couples concernés, faute d’une formation suffisante des avocat·es», peut-on lire dans l’analyse.
Une des recommandations formulées par le CVFE consiste à «attirer l’attention des avocat·es sur les liens existant entre négociation de la garde et violences conjugales post-séparation, et leur rappeler l’inadéquation des modes alternatifs de résolution de conflit dans un contexte de violences conjugales, et l’interdiction de les rendre obligatoires, conformément à la Convention d’Istanbul (art. 48)».
[1] Une analyse à lire dans son intégralité sur le site du CVFE: www.cvfe.be/publications/analyses/408-reforme-des-rythmes-scolaires-n-oublions-pas-lesfemmes-victimes-de-violences-conjugales
[2] Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion, basé à Liège.
Illustration Abdel de Bruxelles
BREVES:
Le coût de la rentrée
«Où est passée la gratuité scolaire?», s’interroge la Ligue des familles dans le titre de sa dernière étude consacrée aux frais scolaires. Et pour cause, les frais liés à la scolarité restent très élevés en FWB. Le coût moyen de la rentrée par enfant s’élève à 255€ en primaire et 428€ en secondaire. Il s’agit là des montants hors matériel informatique. Et ces derniers font exploser le coût. En effet, quand l’école demande du matériel informatique, comptez 483€ pour un·e enfant de primaire, et 655€ pour un·e enfant inscrit·e en secondaire. Or, comme le constate la Ligue des familles, «pour plus de la moitié des élèves de secondaire (56%), l’école demande désormais un ordinateur». Même chose pour 13% des enfants du primaire. Les écoles ont-elles le droit d’imposer cela à leurs élèves? Non. Dans le cas de l’école primaire et des élèves du 1er degré de secondaire, il est interdit d’imposer l’achat d’un ordinateur, tablette ou tout autre objet informatique. Concernant les élèves de 2e , 3e et 4e degré du secondaire, l’achat ne peut être que proposé. Dans la foulée de la gratuité en maternelle, l’association plaide pour l’introduction de la gratuité des fournitures scolaires en primaire. D’abord auprès des 1ère et 2e années en 2023 et ensuite aux autres années de primaire. «En fonction des options choisies, cela représente un coût entre 3,25 et 4,75 millions d’euros par année d’étude – une somme relativement peu importante à l’échelle du budget de la Fédération Wallonie- Bruxelles». Sources: La Libre, Le Soir, RTBF
Quelle rentrée pour les enfants ukrainien·nes?
Il est actuellement très difficile de savoir exactement le nombre d’élèves ukrainiens qui ont intégré le réseau scolaire belge. Une partie des enfants exilé·es sont inscrit·es dans une école belge. D’autres suivent les cours ukrainiens à distance. À la fin du mois d’août, une soirée d’informations sur l’école à destination des exilé·es ukrainien·nes avait lieu à Bruxelles. Sur la centaine d’enfants présent·es, la moitié suivait à distance des cours ukrainiens. Un quart avait intégré le réseau francophone et une poignée suivait les cours en Flandre. Le reste n’était pas inscrit à l’école. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) travaille avec les autorités bruxelloises pour amener les enfants exilé·es sur le chemin de l’école belge. «La tâche demeure complexe, dû en partie à la barrière de la langue, ou à l’incompréhension du système», expose Alphonse Munyaneza, du UNHCR. «Nous avons déjà parcouru beaucoup de chemin depuis le mois de mars. Je pense que d’ici janvier 2023, nous pourrions atteindre un taux de scolarisation de 100%», vise le coordinateur. En 2021, l’Ukraine comptait 4,2 millions d’élèves. Mais plus de 2 millions d’enfants ont fui à l’étranger depuis le début de la guerre et 3 millions sont déplacé·es à l’intérieur du pays, selon l’Unicef. En Ukraine, à Kiev, 132.000 enfants sont attendu·es dans les classes le 1er septembre, selon le maire Vitali Klitschko. Sources: La Libre, RTBF
13% des enseignants déclarent avoir été « à bout » tous les jours ou presque de l’année scolaire dernière
Depuis le début de la pandémie, des chercheur·euses de l’Université de Mons investiguent le ressenti et les pratiques des enseignant·es belges francophones au travers de sondages menés en ligne. Les résultats de leur quatrième enquête réalisée auprès d’environ 200 professeur·es montrent que près d’un·e enseignant·e sur dix déclare avoir été « à bout » tous les jours ou presque de l’année scolaire dernière. Ceci s’expliquerait tout d’abord par les lacunes d’apprentissage, le décrochage scolaire et les inégalités: 15% des enseignant·es sont tout à fait d’accord et 25% sont plutôt d’accord avec le fait qu’une majorité de leurs élèves ont des lacunes majeures qui ne pourront pas être comblées dans les prochains mois. 80% des enseignant·es estiment avoir été impuissant·es face au décrochage de certains de leurs élèves. à la question «avezvous constaté que la période pandémique a amplifié les inégalités?», 87% des enseignant·es répondent favorablement. 95% des enseignant·es déclarent que le fossé entre les élèves plus faibles et plus forts était très important ou important en fin d’année scolaire dernière. 60 à 65% des enseignant·es estiment avoir besoin de formations supplémentaires car iels se sentent désarmé·es face aux diverses situations qu’iels vivent en classe. L’enquête montre par ailleurs que 85% des enseignant·es estiment que les parents ne sont plus suffisamment investis dans la scolarité de leurs enfants. Enfin, la communication avec la hiérarchie est aussi évoquée: près de 55% des répondant·es n’ont jamais, ou seulement à quelques reprises, ressenti de reconnaissance de la part de leur hiérarchie au cours de l’année dernière. Source: Le Soir
Repas gratuits pour tous les élèves en Californie
Le plan School Meals for All a été adopté dans l’état de Californie, aux États-Unis. Il consiste à offrir à tout enfant fréquentant une école publique, de la maternelle à la sixième secondaire, deux repas par jour gratuits et adéquats du point de vue nutritionnel. Ce programme de «repas universel» comprend le petit-déjeuner et le lunch et est proposé à tout élève, quel que soit le revenu de sa famille, alors qu’un plafond de revenu en limitait l’accès auparavant. Les écoles très pauvres seront tenues de participer à cette disposition fédérale. L’État du Maine, qui a signé un amendement similaire, devrait suivre la direction de la Californie, premier état américain à s’engager dans cette voie. Source: RTBF
L’ONU appelle à la réouverture des écoles pour filles en Afghanistan
Les Nations unies ont à nouveau appelé les autorités talibanes à prendre des «mesures urgentes» pour rouvrir les écoles secondaires aux filles d’Afghanistan. «Dimanche marque un an d’exclusion des filles de l’école secondaire en Afghanistan. Une année de connaissances perdues et d’opportunités qu’elles ne retrouveront jamais. Les filles ont leur place à l’école. Les talibans doivent les laisser revenir», a tweeté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. À leur arrivée au pouvoir à l’été 2021, les talibans ont interdit les écoles secondaires aux jeunes filles. Le 23 mars, la tentative de leur rouvrir les portes des collèges et lycées n’avait duré que quelques heures. Selon les Nations unies, «plus d’un million de filles» principalement âgées de 12 à 18 ans ont été empêchées d’aller en cours pendant l’année écoulée, ce qui n’est pas le cas des garçons pour qui les écoles ont été rouvertes le 18 septembre. «C’est un anniversaire tragique, honteux et tout à fait évitable», a déclaré dimanche Markus Potzel, chef par intérim de la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) dans un communiqué. «L’exclusion continue des filles de l’école secondaire n’a aucune justification crédible et n’a pas d’équivalent dans le monde. Elle est profondément dommageable pour une génération de filles et pour l’avenir de l’Afghanistan», a-t-il ajouté. Source: RTBF