Afin de sortir de l'imbrogiolo des numéros INAMI et de répondre à la pénurie de médecins, des négociations sont en cours depuis quelques mois, entre le Fédéral et la Fédération Wallonie-Bruxelles concernant l'instauration d'un filtre à l'entrée du cursus médical. Où est en-t on aujourd'hui? Lors d'une action le 7 mars, la FEF revendiquait de sortir du système de contingentement et réclamait un accès libre aux études de médecine. Selon la FEF, "La pénurie avérée de médecins renforcée par la politique de contingentement continue de mettre sous pression un système de soins de santé épuisé par la crise sanitaire". Ce à quoi s'opposent les étudiants L'article 69 d'un récent projet de loi du ministre Vandenbroucke vise à limiter davantage le nombre de numéros Inami délivrés aux étudiants du sud du pays si aucun examen d'entrée plus sélectif n'est mis en place par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, souhaite, de son côté, que le nombre d'étudiants en médecine soit assuré de disposer d'un numéro INAMI à l'issue de ses études et donc que le nombre d'étudiants inscrits dans la filière corresponde au nombre de numéros INAMI disponibles, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui côté francophone. Pour y arriver, un Organe interfédéral de planification capable d’objectiver les besoins de chaque Région pourra être créé permettant ainsi de sortir du système de quotat actuel qui est la compétence du fédéral alors que la répartition des spécialités est une compétence des Communautés. Invitée sur le plateau de BX1 ce 25 mars, la ministre de l'Enseignement supérieur de la FWB Valérie Glatigny, a indiqué qu'elle veillerait à ce que "tous les étudiants dans le cursus actuel puissent bien disposer d'un numéro INAMI à la fin du cursus", permettant ainsi de réduire les incertitudes des étudiants quant à leurs avenir professionnel. Par ailleurs, la ministre ne semble pas opposée à l'idée de l'instauration d'un concours d'entrée en faculté de médecine Une mesure évoquée pour faire correspondre le nombre d'étudiants aux numéros INAMI disponibles, c'est un concours d'entrée. Ce à quoi la ministre n'est pas opposée : "Pour moi, le concours n'est pas un tabou à condition qu'on obtienne des résultats sur les deux balises (N.D.L.R: la première étant que tous les étudiants dans le cursus actuel puissent bien disposer d'un numéro INAMI à la fin de leur cursus, la deuxième balise étant l'objectivation des besoins sur le terrain). Si on obtient ces garanties, un concours est envisageable. Un concours donne de la sécurité aux étudiants et il y a l'argument supplémentaire de la qualité de la formation". Sources: https://bx1.be/categories/news/valerie-glatigny-sur-les-etudes-de-medecine-un-concours-nest-pas-un-tabou/ https://www.moustique.be/actu/sante/2022/03/20/numero-inami-pour-tous-pourquoi-ce-serait-une-tres-bonne-nouvelle-231256
