Suite à l’invasion de l’Ukraine par le gouvernement russe, beaucoup d’enseignant·e·s se disent confronté·e·s aux inquiétudes et interrogations qu’elle suscite dans leurs classes.
La plupart exprime une volonté de recadrer et repréciser l’information, dans la mesure où certains élèves se trouvent en contact avec une variété de récits et d’images sur les réseaux sociaux, et où cette situation fait naître des sentiments d’angoisse. «Avec toutes les informations qu’on voit, que ce soit sur les réseaux sociaux ou pas, on ne sait pas ce qui est vrai ou faux. Personnellement, moi j’ai un peu peur donc je préfère être rassurée par les professeurs», indique Kimberley, une adolescente interrogée par RTL info.
Le Ministère de l’Enseignement précise qu’ «au nom de la liberté pédagogique», il revient aux enseignant·e·s de se pencher ou non sur le sujet à l’école.
Dans une interview accordée au journal Le Soir, la psychotraumatologue Evelyne Josse, chargée de cours à l’Université de Lorraine, apporte quelques recommandations. Elle préconise de répondre aux élèves car «nier les événements et l’inquiétude internationale ne ferait que renforcer l’anxiété chez les enfants anxieux». Elle recommande également de bien comprendre comment les jeunes appréhendent la situation, «en les écoutant et les encourageant à partager leurs émotions ainsi que leurs réflexions». Elle conseille un recours à un langage simplifié avec les plus petit·e·s et plus approfondi avec les adolescent·e·s «plus exposé·e·s aux informations diffusées dans les médias».
Sources: RTL Info, Le Soir, VRT
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