Le Pacte pour un Enseignement d’excellence – La réforme de l’enseignement qualifiant (PEQ)

Dès la rentrée 2022-2023, le parcours des élèves dans l’enseignement technique, professionnel et qualifiant sera modifié. Ce nouveau parcours d’enseignement qualifiant, le « PEQ », entrera progressivement en vigueur et a pour objectif de « faire du parcours qualifiant une filière d’excellence, valorisante pour chaque élève et permettant une intégration socioprofessionnelle réussie tout en simplifiant son organisation ».

Une revalorisation de l’enseignement qualifiant[1]

Parfois perçue comme une filière de relégation ou la conséquence d’échecs scolaires, l’enseignement qualifiant souffre d’une image négative en Belgique. L’ambition du Pacte pour un Enseignement d’excellence est de redonner ses lettres de noblesse à l’enseignement qualifiant et de faire en sorte qu’il repose sur un choix positif qui permet d’aboutir à un métier.

Le Pacte pour un Enseignement d’excellence vise, en effet, à améliorer le parcours des élèves qui s’engagent dans l’enseignement qualifiant et à renforcer sa gouvernance, pour favoriser une offre d’options mieux connectée au monde du travail.

Pour en simplifier sa compréhension, le Pacte envisage de supprimer la distinction actuelle entre l’enseignement technique et professionnel. L’enseignement qualifiant devenant alors un ensemble de filières, des options centrées sur l’apprentissage très concret d’un métier.

Une qualification sur trois années

Le PEQ fait écho à la mise en place de l’allongement du tronc commun. En effet, l’élargissement du tronc commun de la maternelle à la 3e secondaire, modifiera à terme fondamentalement la structure de l’enseignement, et particulièrement celle de l’enseignement qualifiant. A la fin du tronc commun, l’élève alors en fin de 3e secondaire aura le choix entre la filière de transition (vers l’enseignement supérieur) ou la filière qualifiante, organisées sur trois années. La formation des élèves dans l’enseignement qualifiant se réalisera désormais sur trois années, de la 4e à la 6e secondaire, et non plus dès la 3e secondaire.

Via l’allongement du tronc commun, le Pacte vise à ce que les élèves, mieux soutenus, disposent d’une meilleure maîtrise des savoirs et des compétences de base. Ils seront alors plus aptes à poser des choix positifs quant à leur avenir, accompagnés par des enseignants mieux formés.

Un apprentissage modulaire

L’apprentissage dans l’enseignement qualifiant devient modulaire : le processus de formation est organisé en unités d’apprentissage qui sont validées progressivement. Le parcours permet à l’élève de confirmer son choix d’orientation en 4e et, s’il a connu de grandes difficultés, de réaliser une année complémentaire.

Entre la 5e et la 6e année, les processus d’évaluation sont organisés de manière différente : l’élève a deux ans pour acquérir les savoirs et compétences requis tant dans les matières des cours généraux que dans les matières de son option métier.

De ce fait, au terme de la 5e année, l’élève poursuit son parcours d’enseignement en 6e année, et le redoublement n’est que tout à fait exceptionnel.

Au terme de la 6e (ou de la 7e ), pour éviter le décrochage de l’élève qui échoue, la fin de son parcours est organisée de manière spécifique de manière à soutenir l’obtention de la certification le plus rapidement possible.

Une meilleure connexion au monde du travail

La réforme de l’enseignement qualifiant impose, par ailleurs, un état des lieux des besoins du secteur de l’emploi et de réaliser un tri parmi les dizaines de filières anciennement proposées dans le qualifiant, pas toujours porteuses d’emploi. C’est pourquoi, le pilotage de l’enseignement qualifiant est renforcé de manière à offrir des options mieux ciblées et plus en phase avec des métiers qui évoluent et se transforment. Les options organisées dans l’enseignement qualifiant suivent alors l’évolution des métiers de manière à offrir des formations valorisantes pour le jeune, en phase avec les évolutions de la société et le monde du travail.

L’enseignement qualifiant en Fédération Wallonie-Bruxelles : des chiffres

On compte 543 écoles techniques et professionnelles en FW-B qui proposent des formations dans 10 secteurs d’activité: agronomie, industrie, construction, hôtellerie-alimentation, habillement-textile, arts appliqués, économie, service aux personnes, sciences appliquées, beaux-arts.

Quelles sont les grandes mesures du Pacte pour un Enseignement d’excellence?

[1] Cet article a été rédigé grâce au document « Pacte pour un Enseignement d’excellence – Manuel pour les partenaires » de la Fédération Wallonie Bruxelles.

Le document est téléchargeable à l’adresse suivante : http://www.enseignement.be/download.php?do.id=17191