En finir avec les préjugés

Lundi 18 février 2019

Image extraite du film Les Chatouilles d’Andréa
Bescond et Éric Métayer - 2018.
La question des agressions sexuelles sur mineur·e·s, souvent abordée de façon passionnelle, est pétrie de préjugés. Par exemple, très loin du cliché du pédophile déviant, marginal, rodant aux alentours des écoles, les auteurs de violences sexuelles sont en réalité, dans 80% des cas, des proches de la victime. De même, on évoque encore un désir sexuel incontrôlable qui pousserait au viol alors qu’on sait qu’il s’agit en fait d’une volonté de soumettre l’autre. Il convient alors de rappeler quelques faits…

Par maltraitances sexuelles sur mineur·e·s, on entend «la participation d’un enfant ou d’un adolescent mineur à des activités sexuelles qu’il n’est pas en mesure de comprendre, qui sont inappropriées à son âge et à son développement, qu’il subit sous la contrainte, par violence ou séduction, ou qui transgressent les interdits fondamentaux en ce qui concerne les rôles familiaux» (définition issue d’une brochure à destination des professionnel·le·s, éditée par l’Aide à la jeunesse, l’ONE et les services de SOS enfants)[1] . Parmi les viols sur mineur·e·s, l’inceste occupe une grande place et se définit, selon l’ONE, par «un abus sexuel réalisé par un (des) parents ou allié(s) de l’enfant avec lequel le mariage est impossible». En Belgique, si l’inceste n’est pas nommé explicitement dans le Code pénal, il y apparaît néanmoins comme circonstance aggravante d’un viol ou d’un attentat à la pudeur[2]. Par ailleurs, selon la Fédération des Centres de Planning Familial (FCPF), «le terme de ‘viol’ n’est pas toujours utilisé pour qualifier un abus sexuel sur une personne mineure puisque la notion de ‘viol’ est liée à celle de ‘consentement’. Or, l’on considère que, vu son âge, un mineur n’est pas en mesure de donner ou non son consentement. Ainsi, des abus sur des enfants ont lieu sans que ceux-ci ne soient en mesure de comprendre ce qu’ils subissent ou même de réaliser que ces gestes et actes ne sont pas ‘normaux’». À noter que si la FCPF parle «d’abus sexuels», la psychiatre Muriel Salmona, dans son ouvrage Le Livre noir des violences sexuelles, propose de ne plus utiliser ce terme puisqu’il peut sous-entendre qu’un acte sexuel serait possible avec un enfant s’il n’était pas abusif. Ajoutons enfin que certaines agressions se déroulent aussi entre mineur·e·s (voir encadré).

Un fait social

Les enfants sont aujourd’hui les principales victimes des violences sexuelles et le phénomène est loin d’être marginal. Selon l’OMS, environ 20% des femmes et 5 à 10% des hommes ont subi des violences sexuelles dans leur enfance. L’enquête de l’association Mémoire traumatique et victimologie, réalisée auprès de 1214 victimes, avance les chiffres de 16.8 % de filles et de 7.9 % de garçons ayant vécus des violences sexuelles. 81 % des répondant·e·s déclarent avoir subi les faits avant 18 ans, 51% avant 11 ans, et 23% avant 6 ans. Concernant la Belgique, 4 mineur·e·s signalent chaque jour qu’ils/elles ont été victimes d’agression sexuelle et un tiers de ces victimes ont moins de dix ans. Les commanditaires[3] de cette étude belge affirment être persuadé·e·s que le chiffre rapporté pour le nombre de viols et d’agressions sexuelles est beaucoup moins élevé que la réalité. Ils estiment que seulement un tiers des mineur·e·s victimes parlent de ce qui leur est arrivé. Par ailleurs, selon un rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, il y aurait plus de 600 000 sites pédopornographiques sur internet, et 4 millions de sites proposant des photos de mineurs[4]. Cependant, 60% des rencontres malencontreuses d’enfants avec des pédocriminels ne sont pas si gnalées (notons que selon Murielle Salmona, le terme «pédocriminel» semble plus approprié que le terme «pédophile»).

Les agresseurs sont des hommes connus des victimes

Selon la FCPF, «en matière d’abus sexuels sur mineur·e·s, comme pour les viols en général, l’image de l’inconnu prédateur, violeur en série, surgissant au détour d’une ruelle sombre est un cliché. Il en existe, bien sûr, mais cela ne représente qu’une minorité des cas de viol». En effet, dans 80% des cas les violeurs sont connus des victimes[5]. Par ailleurs, la sociologue Véronique Le Goaziou, autrice d’une étude sur le viol, explique que «le gros des affaires dans lesquelles les enfants étaient impliqués en tant que victimes, ce sont des affaires intra-familiales. Les auteurs étant les pères, les beaux-pères, les oncles ou les grands-pères. Les hommes de la famille». Selon l’association Mémoire traumatique et victimologie, 96% des auteurs de violences sexuelles sont des hommes. Dans une interview publiée sur le site PedoHelp[6], lorsque l’on demande à Véronique Le Goaziou si des femmes peuvent se rendre coupables de ce type de comportements, elle répond: «Sur 460 dossiers très précisément, nous avons 8 ou 9 affaires où les femmes sont auteurs de viol. Sachant que dans 5 ou 6 d’entre elles, en réalité elles ont été accusées de complicité de viol». En outre, on sait aujourd’hui que les violences sexuelles sévissent dans tous les milieux sociaux (même si elles ne sont pas punies de la même façon en fonction du statut social de l’agresseur - les personnes des milieux plus privilégiés ayant davantage de ressources pour se défendre[7] ). À ce sujet, Véronique Le Goaziou rappelle que: «ce sont notamment les féministes les premières qui ont, dans les années 60, 70, dit: ‘nous, quand on va à la rencontre des femmes victimes de violences sexuelles, on s’aperçoit qu’elles viennent de tous les milieux sociaux, et que les agresseurs sexuels sont donc aussi issus de tous les milieux sociaux, puisque dans la majorité des cas, ils se connaissent’. Elles l’avaient dit comme ça de façon un peu intuitive, en regardant autour d’elles.» Enfin, ajoutons qu’il est difficile de définir le profil du pédocriminel «car un acte incestueux ou pédophile peut être présent dans des profils de personnalité très variables: des personnes attirées de manière irrépressible par les enfants et qui finissent par être déconnectées de la réalité et passer à l’acte, des adolescents en quête d’identité qui s’adressent à un plus jeune par peur de leurs pairs, des personnes débiles mentales, de véritables pervers ou psychopathes…»[8].

La violence au cœur de l’acte

S’il est difficile d’élaborer un portrait-type de l’agresseur, la volonté de soumettre un plus faible que soi semble être le dénominateur commun. Pour Muriel Salmona, «les violences sexuelles n’ont rien à voir avec un désir sexuel ou une tentative de séduction, ni avec des pulsions sexuelles; les violences intrafamiliales sexuelles (inceste, viols conjugaux) n’ont rien à voir avec de l’amour. Il s’agit avant tout de dominer et d’exercer la toute puissance dans le cadre d’une prise de possession du corps d’autrui, d’une érotisation de la haine et de la violence, et d’une jouissance de la souffrance de la victime. La cruauté mentale est poussée à un paroxysme face à une victime en détresse et terrorisée puisque l’agresseur lui signifie que non seulement il est indifférent à sa souffrance, qu’il provoque intentionnellement, mais qu’il en tire un grand plaisir au point d’en jouir sexuellement». Ces propos sont corroborés par ceux de la psychologue clinicienne Leonor Bruny: «le pédophile, c’est surtout un individu qui s’autorise à agresser quelqu’un dont il voit bien qu’il n’est pas d’accord ou trop immature pour formuler un consentement éclairé».

Culture du viol /culture sexiste

Alors que 96% des agresseurs sont des hommes, difficile de ne pas faire de lien avec la culture du viol et la culture patriarcale. Le concept de culture du viol est apparu dans les années 70 lors de la deuxième vague féministe. Il évoque ce système organisant le déni et la mise en cause des victimes. Cela passe par l’adhésion de la société à de nombreux mythes sur le viol que l’autrice du Livre noir des violences sexuelles regroupe en trois catégories: - «il ne s’est rien produit»: il y a l’idée que les femmes accusent à tort les hommes. On le voit régulièrement au niveau médiatique où une partie de l’opinion remet en cause la parole des victimes (dans le cas de l’actrice Amber Heard, par exemple); - «elle était consentante, elle l’a voulu, elle a aimé ça»: on ne parle pas alors de violences sexuelles mais d’une sexualité consentie. En effet, 25% des Français pensent que les femmes ne savent pas vraiment ce qu’elles veulent, quand 20% croient qu’une femme qui dit «non» penserait en fait «oui». - «elle l’a bien mérité, elle est responsable de ce qui s’est passé, elle marchait seule, elle était habillée de façon trop sexy»: dans ce cas-ci, on rejette la responsabilité sur la victime. Les fausses allégations de violences sexuelles sont très rares (une étude aux USA citée par Muriel Salmona, datant de 2010, les estime à moins de 6%) mais on continue à discréditer la parole des victimes et ces dernières doivent souvent prouver leur absence de consentement. Par ailleurs, le concept de «misère sexuelle» qui engendrerait des «pulsions sexuelles masculine» reste très répandu. Muriel Salmona revient sur ce stéréotype: «un homme, un vrai, veut-on nous faire croire avec les stéréotypes sur la sexualité masculine, est un être saturé de testostérone, aux pulsions sexuelles difficilement contrôlables avec des besoins sexuels insatiables et un désir violent auxquels il est normal que les femmes, surtout leurs femmes aient à se plier». Les comportements des agresseurs seraient au contraire tout à fait conscients. Noémie Renard, l’autrice de l’ouvrage En finir avec la culture du viol rappelle: «différents travaux de psychologie sociale confirment que le viol est le fruit d’une décision rationnelle, dépendant d’un rapport bénéfices/risques. Par ailleurs, les études visant à comprendre le comportement des violeurs en série montrent que ceux-ci ne laissent rien au hasard: le choix de la victime, les méthodes employées pour la piéger et la violer, le lieu de l’agression, etc., sont le fruit d’une réflexion. Loin d’être la conséquence d’une pulsion incontrôlable, le viol apparaît donc comme un acte calculé, souvent prémédité». Autre élément attribué à une culture sexiste, le fait que la sexualité aujourd’hui est un «domaine saturé de violence». Pour Muriel Salmona, «les stéréotypes sexistes, la domination masculine et les idées fausses concernant la sexualité masculine permettent une équivalence entre sexualité et conduite dissociantes agressives légales, et amène à tolérer la prostitution, la pornographie et les conduites sexuelles violentes entre adultes dits consentants. Cette confusion entre violence et sexualité est à l’origine d’addictions graves à la prostitution, à la pornographie, avec une industrie du sexe florissante proposant des pratiques, des films, des images, de plus en plus violentes. Il en résulte une aggravation de la traite des femmes et des enfants, du tourisme sexuel, d’une importante criminalité sexuelle».

Culture pédophile?

Sur le blog www.feministcurrent.com, la journaliste Alicen Grey posait la question «Vous avez entendu parler de la culture du viol, mais avez-vous entendu parler de la culture pédophile?» et mettait à jour différents éléments liés à l’enfance qui s’inscrivent dans ce que l’on considère comme les canons de beauté actuels: - le niveau de maigreur demandé aux femmes, imitant la silhouette des filles pré-pubères; - les catégories proposées sur les sites pornographiques: des «filles» à peine majeures dans des tenues d’écolières, des fantasmes d’inceste pères-filles, des relations enseignant-élève. A noter que la catégorie la plus populaire de Pornhub est la catégorie «Adolescentes»; - l’augmentation de la labiaplastie, une intervention de chirurgie plastique qui consiste à réduire la taille des grandes ou des petites lèvres du vagin, pour se calquer sur les modèles diffusés par le porno. Dans le même ordre, l’hyménoplastie qui permet la reconstitution définitive de l’hymen déchiré, rendant à nouveau les femmes «vierge» reste très pratiquée; - l’épilation régulière des régions inférieures et des aisselles; - la publicité autour de crèmes et de lotions «anti-âge» qui rendront la peau des femmes «douce pour bébé!». Sans compter que l’on demande aux femmes, dès l’enfance, de développer leur sex appeal pour susciter le désir chez les hommes via les jouets (maquillage, barbies ultra féminines…), les modèles présentés dans les films, livres etc. (le personnage de la fée clochette, par exemple, très sexy), les tenues (maillot de bain deux pièces pour les petites filles, strings pour les pré-ado…), etc. On peut aussi penser, par exemple, aux concours de mini-miss (interdits depuis 2016 aux fillettes de moins de 12 ans en Wallonie).

Changer de regard

Casser les préjugés liés aux violences sexuelles, telle est donc l’urgence face à un tel phénomène. La tâche est ardue puisqu’elle oblige à nous détacher de l’image «rassurante et lointaine» du «monstre pédophile», à regarder autour de nous, et reconnaitre qu’au sein mêmes des familles, dans le cercle des proches, sont commises des violences contre les mineur·e·s. Enfin, il s’agit aussi d’écouter les enfants et adolescent·e·s, de repérer les signes (voir encadré), car «il est temps que les victimes soient enfin réellement secourues, protégées et soutenues»[9].

Juliette Bossé, secteur communication

[1] En ligne: www.aidealajeunesse.cfwb.be – recherches Manon Legrand. [2] www.femmesprevoyantes.be [3] Les associations flamandes Vrouwenraad et «Wij spreken Voor Onszelf». [4] www.memoiretraumatique.org [5] Chiffres Fédération des Centres de Planning Familial. [6] www.pedo.help.fr [7] Voir l’interview de Véronique Le Goaziou sur www.pedo.help.fr [8] www.yapaka.be 9. Muriel Salmona, Le livre noir des violences sexuelles, Dunod, 2013 [9] Muriel Salmona, Le livre noir des violences sexuelles, Dunod, 2013.   Illustration: image extraite du film Les Chatouilles d’Andréa Bescond et Éric Métayer - 2018.


Viols entre mineur·e·s

Selon la Fédération des Centres de Planning Familial, «les viols entre mineur(e)s sont souvent les conséquences de chantage: un jeune convainc un(e) autre d’accomplir un acte à caractère sexuel, en le/la menaçant par

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.

exemple de salir sa réputation s’il/si elle ne s’exécute pas, ou en usant d’autres moyens de pression». La sociologue Véronique Le Goaziou explique «d’abord ce sont des viols intra-familiaux entre frères et sœurs ou entre cousins et cousines, où les agresseurs sont des adolescents la plupart du temps qui s’en prennent à des petites filles majoritairement, ou des petits garçons aussi, de leur famille. Famille, soit au sens étroit du terme, soit au sens élargi: frère sur sœur, demi-frère sur demi-sœur, cousin sur cousine… Voilà à peu près le cas de figure que l’on a. Et ce qui nous a frappé dans ces affaires-là, c’était que bien souvent, c’étaient dans des familles où la place des uns et des autres n’est pas claire du tout». Il y a aussi les affaires de viols collectifs: «dans les affaires de viols commis par des mineurs, ce sont très souvent des viols collectifs. Il y a une sorte presque de marque de fabrique, si j’ose dire. (…) On trouve plusieurs circonstances, plusieurs contextes, mais ce qui nous a frappé c’est que bien souvent dans ces affaires, le viol est une sorte de rite initiatique, une initiation, à double titre d’ailleurs: soit une initiation sexuelle, soit une initiation au sens où les ethnologues en parlaient, d’acquérir sa place dans le groupe. (…) On voit bien combien la pression du groupe, la contrainte collective dans ses agissements-là est extrêmement forte, la victime n’étant jamais, à leurs yeux, «qu’un objet sexuel comme un autre»[1] . Enfin, «les couples de jeunes n’échappent pas à la violence sexuelle, sous toutes ses formes. Cela va de l’attentat à la pudeur en obligeant son/sa partenaire à envoyer des photos nu(e), jusqu’à des rapports sexuels forcés, qui sont donc apparentés à des viols conjugaux»[2]. [1] www.pedo.help.fr [2] Sources: FCPF


Les signes d’appel de violences sexuelles chez l’enfant sont:

  1. Un changement brutal de comportement (agitation, tristesse, propos dépressifs, repli, mutisme, pleurs, mise en danger, accidents à répétitions, agressivité...);
  2. Des comportements sexuels inappropriés (masturbation compulsive, exhibitions, auto-mutilations sexuelles, comportements et propos sexualisés, dessins et jeux sexualisés compulsifs, agressions sexuelles sur d’autres enfants);
  3. Des symptômes régressifs (angoisse de séparation, sucer son pouce, parler bébé, balancement, énurésie, perte de l’autonomie....);
  4. Apparition soudaines de comportements phobiques (peur du noir, phobies sociales, phobie de l’école, attaques de panique, peur de certains adultes et de situations, peur d’être enfermé, peur de la toilette, d’aller au WC....);
  5. Des douleurs, des lésions et des symptômes génito-urinaires et anaux, des douleurs et des troubles digestifs et alimentaires (constipation, encoprésie, nausées, vomissements, anorexie et/ou boulimie...);
  6. Des troubles du sommeil, de la concentration et de l’attention, des troubles cognitifs (chute des résultats scolaires, arrêt des activités extra-scolaires);
  7. De nombreux enfants victimes traumatisés peuvent ne présenter aucun signe d’appel évident et même paraître hyperadaptés.

Agressions sexuelles dans les institutions

En Belgique, entre 2012 et 2015, 1046 victimes de victimes d’abus sexuels commis par des hommes d’Église se sont manifestées[1]. Partout dans le monde, depuis des dizaines d’années, les scandales de violences sexuelles commises au sein de l’Église éclatent. Longtemps passées sous silence, le pape François a reconnu ce samedi 26 janvier 2019 au Panama, dans un message adressé à des prêtres et des séminaristes, que l’Eglise catholique, «blessée par son péché», «n’avait pas su écouter». La psychologue Leonor Bruny tente d’avancer des explications: «On se demande souvent si les prêtres ont choisi le sacerdoce pour assouvir leurs désirs pédophiles ou si c’est l’isolement amoureux et sexuel qui est à l’origine du passage à l’acte sur les enfants. Aucune de ces deux explications ne semble être juste, le plus probable est que le pédophile voit en l’institution religieuse et dans la vocation religieuse une protection contre ses penchants. Cette protection reste illusoire car le prêtre se trouve dans un rôle privilégié vis à vis de l’enfant. Au même titre que les autres professions où l’adulte a une autorité et un rôle éducatif sur l’enfant, la prêtrise constitue un contexte facilitant. En outre, au sein de l’Église la notion de pardon est très importante. La confession valant l’absolution, il est ainsi possible de perpétrer un comportement sans limites. Le prêtre fautif va s’en remettre à la justice de dieu plus qu’à celle des hommes». L’école et les institutions sportives ne sont pas en reste. En 2012, l’association Paroles de femmes avait réalisé une enquête qui avançait que 70 % des jeunes filles entre 18 et 25 ans avaient subi des violences: 61% au collège ou au lycée et dans 43% des cas, il s’agissait d’agressions sexuelles. Par ailleurs, l’ancien rugbyman Sébastien Boueilh, victime de viol pendant sa jeunesse, a déjà recueilli, via son association, des milliers de témoignages de jeunes ayant vécu de telles violences: «Tous les sports sont touchés. Volley, pétanque, football, baseball… Dans toute la France et les DOM-TOM[2][1]  Sources: FCPF [2] Journal du dimanche, interview.

fév 2019

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