Il est des hommes qui se perdront toujours, de Rebecca Lighieri

«Nous étions trois à avoir été décapités dès l’enfance, trois à qui on avait refusé tout épanouissement et toute floraison, trois à n’être rien ni personne.»
Tout débute par le meurtre brutal de Karl Claès, patriarche d'une famille de trois enfants: Karl à la beauté angélique, Hendricka au charme envoûtant et le fragile Mohand, cible privilégiée de la cruauté du père. Nichée dans la cité Antonin Artaud des quartiers Nord de Marseille, la famille Claès vit au gré des humeurs changeantes d’un père tyrannique et toxicomane. Comment survivre dans une famille où la terreur quotidienne a remplacé l'amour et comment échapper à un destin forcément tragique?
Il est des hommes qui se perdront toujours est une fresque familiale déchirante qui s'étend des années 1980 aux années 2000. Entre violence familiale, maltraitance, addiction et misère sociale, Lighieri nous confronte aux traumatismes d'une enfance saccagée, tout en questionnant la possibilité d'échapper à son destin.
À travers une écriture ciselée, sobre et juste, l'auteure nous offre une œuvre littéraire ambitieuse et sans concession qui explore les mécanismes implacables de la reproduction sociale et de la violence familiale de la France des laissés-pour-compte.