Les personnes âgées de plus de 60 ans représentaient environ un quart de la population belge au 1er janvier 2022. Combien sont-elles dans chaque catégorie d’âge? Qui sont-elles? Plutôt des femmes ou des hommes? Vivent-elles bien ou sont-elles particulièrement exposées à un risque de pauvreté?
Les personnes âgées représentent environ un quart de la population belge. Au 1er janvier 2022, la population de la Belgique était de 11.584.008 habitants. A cette date, 3.014.655 d’entre eux avaient 60 ans et plus (26,04%). Tous les chiffres repris ici au 1er janvier 2022 ont pour source Belstat et portent sur les années 2021 ou 2020.
Dans la population générale
Les femmes représentent 50,17% de la population totale (5.875.106) contre 49,3% pour les hommes (5.708.902). Dans la population des 60 ans et plus, cette différence de proportion s’accentue: 1.638.426 personnes sont des femmes et 1.376.229 sont des hommes, soit 54,34% contre 45,66%.
La manière dont les différentes catégories d’âge se répartissent dans la population totale est davantage perceptible dans la pyramide des âges. La répartition des catégories d’âge est représentée visuellement dans cette pyramide des âges. Celle-ci montre de façon graphique la sous-représentation des moins de 24 ans, par rapport aux catégories d’âge actuellement dans la vie active, et qui représentent les seniors de demain.
La population totale a tendance à évoluer d’environ 0,5% par an, une augmentation qui est moins liée aux naissances qu’au solde migratoire. Ainsi, en 2021, la population a augmenté de 62.770 unités, dont 58.118 résultaient du solde migratoire et 5.627 du solde naturel (la différence entre les naissances et les décès). Cette évolution est différente selon les régions: en moyenne, l’augmentation est de 0,69% en Flandre, 0,39% en Wallonie et 0,22% à Bruxelles.
Niveaux de revenus et risque de pauvreté
Le revenu net imposable annuel par habitant·e en Belgique était en moyenne de 19.671 euros en 2020. Il existe des disparités régionales et locales. Le tableau suivant donne l’évolution du revenu moyen entre 2015 et 2020.
En 2020, 2.144.000 Belges, soit 18,7% de la population, étaient exposé·es à un risque de pauvreté ou d'exclusion sociale. Et 13,2% des Belges vivaient dans un ménage dont le revenu total disponible était inférieur au seuil de pauvreté (actuellement de 1.366 euros par mois pour une personne isolée).
On observe une disparité régionale par rapport au risque de pauvreté (le risque d’être pauvre est moindre si on habite en Flandre plutôt qu’en Wallonie ou à Bruxelles) mais aussi une différence liée à la situation de ménage. De plus, on note que le niveau de diplôme a un effet protecteur par rapport au risque de pauvreté et que les personnes qui ont un niveau d’instruction élevé sont nettement moins vulnérables. En effet, 6,7 % des personnes à niveau d’instruction élevé sont exposées au risque de pauvreté monétaire, contre 26,2 % des personnes dont le niveau d’instruction est faible.
La pauvreté monétaire touche le plus souvent les personnes qui vivent dans des zones densément peuplées (20,4%), les personnes à faible niveau d’instruction (23,8%), les personnes au chômage (38%), les locataires (26,5%) et les membres de familles monoparentales (25,5%). Et par comparaison, les moins vulnérables sont les Belges qui vivent dans des zones moyennement peuplées (8,2%), qui ont un niveau d’instruction élevé (5,8%), qui ont un emploi (3,8%) ou qui sont propriétaires de leur logement (7,4%). Les personnes vivant dans un ménage composé de deux adultes de moins de 65 ans sont également moins à risque (5,1%).
Le risque de pauvreté monétaire varie en fonction de l’âge, du sexe, de la situation de ménage et d’activité:
Toutefois, on relève que la situation de ménage, le niveau d’activité ou le niveau d’instruction sont des facteurs plus déterminants sur le risque de pauvreté que l’âge ou le sexe.
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