On ignore combien de jeunes vivent en rue en Belgique aujourd’hui. Dans une interview publiée dans Le Soir, Madelein Guyot, collaboratrice du délégué général aux droits de l’enfant explique en quoi leur dénombrement est difficile « c’est un public très mobile qui peut aller de Bruxelles à Charleroi puis à Liège et qui va choisir un squat ou une chambre d’hôtel plutôt qu’être en rue. » Ce que l’on sait, c’est qu’il y a parmi ces jeunes des enfants placés. En France, un chiffre existe : un SDF sur quatre est un ancien enfant placé. Ils représentent 30% des mineurs délinquants. Au printemps prochain à Bruxelles, le centre de jour Macadam réservé aux jeunes sans-abris doit ouvrir ses portes. Les secteurs de l’aide à la jeunesse, de la santé mentale, du sans-abrisme, de la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales s’associent pour considérer « le jeune dans sa globalité et répondre à ses besoins de santé mentale, de restauration de confiance en soi, de formation », explique Madeleine Guyot. La crise sanitaire fragilise encore davantage les enfants et jeunes adultes en difficulté. Une coalition « A way home »qui rassemblera tous ces acteurs et actrices est également en projet en Région bruxelloise.