Pour que l’avenir s’éclaire…

Jeudi 26 septembre 2024

Photo de Artem Maltsev sur Unsplash
Patrick Hullebroeck, Directeur

Depuis une dizaine d’années, la population de l’enseignement de promotion sociale (EPS) diminue: de 160.630 étudiants (2014-2015) à 131.781 (2022-2023), soit une baisse de près de 27%, avec un terrible creux pendant les années covid, 117.908 étudiants en 2020-2021. Les cours du soir ont-ils perdu de leur attractivité?
C’est l’une des questions à laquelle l’état des lieux de l’EPS publié en 2023 peut aider à répondre. Le rapport pointait notamment la méconnaissance de l’EPS par le grand public, mais aussi par les employeurs et les autres acteurs de la formation pour adultes, la connotation négative et «vieillie» associée à l’EPS, ainsi que la faiblesse de la communication et de la promotion de l’EPS.

Le gouvernement de la Communauté française MR-Les Engagés pourra s’appuyer sur ce rapport substantiel pour articuler sa nouvelle politique en la matière. Dans sa Déclaration de politique communautaire (DPC) rendue publique en juillet dernier, le gouvernement annonce les axes de réforme qu’il envisage pour l’EPS (Session SE 2024, 16 juillet 2024, p.37-38): l’amélioration de la cohérence, de la lisibilité, de l’efficience de l’écosystème de l’enseignement pour adultes impliquant le rapprochement et la fusion des opérateurs; le renforcement du pilotage et du leadership des directions ainsi que l’allègement de la charge administrative; un changement de nom pour l’EPS et une meilleure communication; une offre de formation plus dynamique et répondant mieux aux besoins du marché de l’emploi; la poursuite des trois grands volets de l’EPS – la formation continue, l’enseignement des prérequis, les formations diplômantes.
L’enseignement de promotion sociale est une pièce maîtresse de la formation des adultes et joue un rôle important dans l’égalisation des chances d’accès à la formation. Dans un monde en évolution rapide, comme le souligne la DPC, exposé au défi climatique, aux évolutions technologiques et à un chômage élevé, cette forme d’enseignement a toute sa raison d’être.

On peut dès lors se féliciter que la réforme de l’EPS fasse partie des préoccupations de la nouvelle ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny (MR). Encore faudra-t-il, pour susciter le «courage de changer» invoquée par le gouvernement, que les réformes n’aient pas pour seule visée la réduction des coûts et la rationalisation de l’offre.

Patrick Hullebroeck, directeur

oct 2024

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