Soulagement et fin du procès dit "des hébergeurs" ou "de la solidarité".
Le mercredi 26 mai, la cour d’appel de Bruxelles a acquitté quatre personnes qui avaient hébergé chez elles des migrant·e·s et qui étaient poursuivies pour trafic d’êtres humains durant l'année 2017. La cour s'est montrée particulièrement sévère vis-à-vis du parquet en déclarant "sans objet" les appels formulés contre trois prévenu·e·s, dont deux "hébergeur·se·s" de migrant·e·s pour lesquel·le·s le parquet lui-même avait requis l'acquittement en première instance. Requérir un acquittement, l'obtenir et ensuite faire appel de cette décision est, selon la cour, un non-sens. La cour a donc confirmé les acquittements des quatre "hébergeurs", dont les journalistes Anouk Van Gestel et Myriam Berghe, Zakia S., assistante sociale et Walid C., résidant en Belgique. Déjà acquitté en première instance, Walid C. déclare à l'issue du procès: "je suis passé par 8 mois et demi de préventive parce que j'ai hébergé quelqu'un qui n'avait nulle part où dormir ou se doucher, et qui n'avait rien à manger. Huit mois et demi, ce n'est pas rien. ça a chamboulé ma vie. Jusqu'à maintenant, je ne me suis pas encore remis de cette affaire". La cour a également prononcé des peines réduites pour les 7 migrants qui avaient été condamnés jusqu’à 40 mois de prison avec sursis en première instance et pour lesquels le parquet réclamait jusqu’à 5 ans de prison. Elle a établi que ces personnes avaient bien participé à un trafic d’êtres humains mais a reconnu qu’ils étaient aussi des victimes de ce trafic.
Source: dépêche Belga
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