Formation initiale des enseignant.e.s : entrée en vigueur reportée
Mercredi 19 mai 2021
Annoncée il y a plus de 30 ans, l’avant-projet de décret visant à réfonder la formation initiale des enseignantes a été adopté en 2e lecture le 30 avril dernier, par la majorité arc-en-ciel et sous l’impulsion de la ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR).
Dans cette dernière mouture du texte, la ministre introduit une nouveauté : les étudiantes en formation pourront commencer à exercer leur métier dès leur dernière année de formation en tant que « professeur-étudiant ». Trois syndicats ont réagi à l’annonce de cette nouvelle : selon la CSC-Enseignement, le Setca-SEL pour l’enseignement libre et l’APPEL (CGSLB, syndicat libéral), ce changement instrumentalise la réforme pour répondre à la pénurie d’enseignantes. « Ce n'est pas en bouchant les trous dans les écoles par des étudiants en cours de formation que le métier sera revalorisé. La seule façon de résoudre dans la durée le problème de la pénurie passe par une réelle revalorisation du métier et une nette amélioration des conditions d'entrée dans le métier. Cette amélioration doit passer par un salaire plus attractif pour les enseignants débutants, une stabilité d'emploi plus précoce et des conditions de travail adaptées. Il faut en outre renforcer l'accompagnement des jeunes enseignants par une formation professionnelle continuée pertinente, en reconnaissant que les premières années sont cruciales pour l'approfondissement des compétences professionnelles acquises au cours de la formation initiale. Nous exigeons le retrait de ce texte et le retour à une réforme ambitieuse et porteuse de sens![1] », clament les syndicats. [1] « On n’en veut pas !: les syndicats rejettent la réforme de la formation initiale des enseignants validée par le gouvernement, La Libre 18/5/21