La FEF lance : « Retrouve Glatigny »
Lundi 18 octobre 2021
Le 20 septembre, la Fédération des Etudiant·e·s Francophones (FEF) a lancé une campagne piquante pour "retrouver" la ministre de l’enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR). Elle est baptisée "Retrouve Glatigny" et a pour objectif « d’attirer l’attention de la ministre qui semble avoir "disparu", et l’amener à prendre des engagements ».
L’un des objectifs est de diminuer les droits d’inscription à 175 euros. D’autres demandes mobilisent la communauté étudiante, comme celle d’assurer la prise en charge financière du matériel de cours, obtenir davantage d’aides sociales, des transports en commun gratuits et des logements à des prix plus accessibles. La ministre a réagi à cette campagne. Elle souligne que des mesures conjoncturelles et structurelles ont déjà été prises (15 millions d'euros pour des aides d'urgence, accès facilité aux allocations d'études, etc.).
Dans un communiqué, elle ajoute : "Il est également crucial de débloquer des moyens structurels supplémentaires pour mieux soutenir les établissements et mieux encadrer les étudiants. C'est pourquoi 20 millions d'euros de refinancement ont d'ores et déjà été actés, et mon ambition est de porter ce montant à 50 millions d'ici la fin de la législature". Concernant la réduction des droits d'inscriptions à 175 euros, Valérie Glatigny n’y adhère pas, puisque cela reviendrait, selon elle, à s'approprier une résolution déposée par le PTB et rejetée par l'ensemble des autres partis au sein du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Enfin, la ministre libérale rappelle que la plus grande part du coût des études concerne le logement et les transports, qui relèvent de la compétence des Régions, et non de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Selon l’étude sur les conditions de vie des étudiant·e·s de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles (2019)[2], « Un étudiant sur trois est en situation de précarité, le nombre d’étudiants ayant besoin de l’aide du CPAS ou d’une aide sociale est en constante augmentation et plus d’un étudiant sur quatre doit travailler pour payer ses études, ce qui diminue considérablement ses chances de réussite ».
[2] https://sonecom.be/cases/etude-sur-les-conditions-de-vie-des-etudiants-de-lenseignement-superieur-en-federation-wallonie-bruxelles/ Photo by Mathieu Stern on Unsplash