Junior Masudi Wasso est un jeune étudiant congolais qui a été enfermé 17 jours à Steenokkerzeel et a failli se faire expulser pour rien.
À son arrivée en Belgique le 18 septembre, il est arrêté et placé en centre fermé suite à un contrôle de la police aéroportuaire. Des policiers ont jugé ses connaissances académiques trop faibles et ont estimé, sur cette base, que le motif de son voyage était suspect. Les autorités ont également constaté que son minerval d’inscription n’était pas payé préalablement à son arrivée sur le territoire. Une décision de refoulement aux frontières est transmise à l’Office des Etrangers, qui décide de placer le jeune homme en centre fermé en vue de son expulsion. Junior Masudi Wasso possède un visa étudiant et une autorisation d’inscription à l’UCLouvain.
Depuis son incarcération, il dénonce, avec l’aide de son avocate et des associations, une décision arbitraire et un traitement « raciste » de la part de la Belgique. L’affaire atterrit devant la commission Intérieure qui doit étudier le traitement du dossier de Junior Masudi Wasso par l’OE.
Le 4 octobre, le cabinet du secrétaire d’Etat à l’asile et la migration prend contact avec l’université. Junior Masudi Wasso reçoit une autorisation d’accès au territoire, ses frais d’inscription sont réglés, l’UCLouvain confirme son inscription et le jeune homme est libéré.
Au niveau politique, de nombreux député·e·s écologistes, cdH, PTB et Défi estiment que cette affaire révèle des problèmes profonds sur les méthodes utilisées tant par la police que par l’Office des étrangers Les explications fournies par le secrétaire d’Etat Sammy Mahdi (CD&V) en commission de l’Intérieur de la Chambre sont apparues insuffisantes pour plusieur·e·s député·e·s. Ce mardi 5 octobre, le PS a demandé à Sammy Mahdi d’ordonner une enquête sur la façon dont l’Office des étrangers a traité le dossier de l’étudiant Junior Masudi Wasso.