Paupérisation des étudiant.e.s, urgence d'agir!

Le dossier d’Eduquer du mois de février 2018 est consacré aux étudiant.e.s du supérieur. La récente polémique autour du sugar-dating et de la prostitution des étudiant.e.s a remis sur le devant de la scène la question de la pauvreté estudiantine. Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est d’ailleurs emparé de la question et a annoncé la mise en œuvre d’une étude sur le sujet, dont les résultats sont attendus en 2018. En 2017, le SPP Intégration Sociale indiquait que 27.133 étudiant.e.s avaient dû passer par les CPAS pour pouvoir entreprendre des études et subvenir à leurs besoins. Dans ce dossier, nous avons souhaité rendre compte de cette paupérisation étudiante en proposant de la définir et de l’étayer de témoignages de jeunes. A partir de quand est-on considéré comme pauvre ? Combien ça coûte d’étudier ? Quelles sont les aides disponibles pour les étudiant.e.s ? Nous nous sommes également intéressés aux causes de cette paupérisation étudiante et aux impacts de celle-ci sur les conditions de vie des étudiant.e.s. Études plus longues et donc plus coûteuses, familles dépassées, bourses insuffisantes, jobs étudiants précarisants, endettement, santé détériorée, manque de confiance … Enfin, nous avons donné la parole à Jean Spinette, président du CPAS de Saint-Gilles, pour un éclairage au cœur du fonctionnement de ces CPAS, véritable bouées de sauvetage des étudiant.e.s. Tout au long de ce dossier, nous verrons que si les diplômes sont un passeport pour l’avenir, leur accès dépend encore fortement du milieu socio-économique dont est issu.e l’étudiant.e. Ainsi, nul doute qu’il est grand temps d’offrir à tous les jeunes, sans distinctions, les moyens de réussir !
Bonne lecture!

Un dossier réalisé par Maud Baccichet

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février 2018