Les Voleurs d’innocence, de Sarai Walker
«Que se passerait-il si une seule femme disait la vérité sur sa vie? Le monde s’ouvrirait en deux.»
L’histoire des sœurs Chapel débute dans les années 1950 dans une grande bâtisse victorienne du village de Bellflower aux Etats-Unis. Au nombre de six, les sœurs Chapel portent toutes un doux prénom de fleur: Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel.
Comme des fleurs, elles sont à la fois uniques et envoûtantes, délicates mais robustes. Les sœurs Chapel sont fascinantes, douées de talents allant de la poésie au dessin en passant par l’art oratoire. Vivant dans l’opulence grâce au commerce juteux d’armes à feu de leur père, elles ont tout pour être heureuses.
Pourtant, leur vie n’a rien d’un conte de fées. Gratifiée d’une mère absente à l’esprit torturé, la famille Chapel est condamnée par une terrible malédiction qui touche les femmes: à peine mariées, elles sont vouées à mourir rapidement et dans d’affreuses souffrances! «Les sœurs Chapel / D'abord elles sont mariées / Puis elles sont enterrées.» Et tel un poison, la prophétie se réalise au fil des ans: chacune des filles Chapel mourra lors de sa nuit de noces. Seule Iris, bien décidée à survivre, se battra coûte que coûte pour conjurer ce sort funeste.
Roman aux accents gothiques, Les Voleurs d’innocence est un récit palpitant, véritable page turner haletant.
Au-delà du récit tragique et fantomatique, ce roman aborde subtilement, en toile de fond, les questions de l’engagement amoureux, de la condition féminine, de l’émancipation et de la sororité.