«Entre toutes les mères» de Ashley Audrain
«Dans une vie, un cœur de mère a un million de façons de se briser.»
Blythe et Fox forment un couple heureux à qui tout sourit. L’arrivée d’un enfant sera le point d’orgue de leur bonheur. Pourtant, une fois venu au monde, le bébé tant attendu ne correspond pas au fantasme: Violet est un bébé difficile et qui rejette violemment sa mère. Blythe va rapidement se remettre en question et faire émerger ses fêlures d’enfance. Est-elle une bonne mère? Comment peut-elle aimer un enfant alors qu’elle a elle-même été rejetée par sa mère? «Entre toutes les mères» est construit sur l’alternance de deux récits: d’une part, une longue lettre que son héroïne, Blythe, adresse à son mari dans la- quelle elle tente de comprendre et expliquer pourquoi elle n’a pu accomplir son rôle de mère. D’autre part, l’histoire de sa famille, de sa mère et sa grand[1]mère. Trois générations de femmes qui n’ont pas pu ou pas su s’occuper de leur enfant, telle une malédiction transgénérationnelle condamnant les femmes à être de mauvaises mères, incapables d’amour pour leur enfant. «Entre toutes les mères» est un récit glaçant et sans fard sur le rejet de la maternité et la dépression post-partum. Le roman interroge intelligemment l’existence d’un l’amour inconditionnel et le tabou de la parentalité malheureuse en mettant au banc la sa[1]cro-sainte idée de l’instinct maternel. À lire!