Désormais, "la maîtrise du français sera une obligation pour tout·es les futur·es enseignant·es, quelle que soit leur discipline".
Après de longs débats et vives réactions du secteur de l’enseignement (rappelons que le projet est sur la table du gouvernement francophone depuis 2017 dans la foulée de la réforme de la formation initiale des enseignants), le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté un arrêté spécifique qui sera publié sous peu au Moniteur belge.
Cet arrêté prévoit l’organisation d’épreuves écrites destinées aux futur·es enseignant·es portant « sur la maîtrise approfondie de la langue française en qualité d’émetteur et de récepteur en contexte professionnel ». "Ces épreuves seront programmées, dès la rentrée prochaine, chaque année le troisième mardi d’octobre, en lien avec l’implémentation progressive de la réforme de la formation initiale".
Quel contenu, quel niveau ?
Le contenu des épreuves sera identique pour tous et toutes. L’épreuve pourra être passée au sein même des établissements scolaires et sera composée annuellement d’un jury de neuf experts (inspecteurs du secondaire, psychopédagogues, didacticiens du français, docimologues…).
Le niveau de l’épreuve sera celui du C1, autrement dit « d’utilisateur expérimenté », du CECRL (cadre européen commun de référence pour les langues). "Ce niveau implique la compréhension de textes longs et exigeants, la capacité à s’exprimer couramment sur des sujets complexes, l’aptitude à contrôler les outils linguistiques…"
Comment ?
Une distinction se marque entre :
- Les futur·es enseignant·es des sections 1 (enseignant de la maternelle à la 2e primaire), 2 (de la 3e maternelle à la 6e primaire) et 3 (de la 5e primaire à la 3e secondaire) : ces derniers auront la possibilité, pas l’obligation, de présenter l’épreuve de français le troisième mardi d’octobre de la rentrée académique. En cas de réussite, ils seront dispensés du cours de langue française (5 crédits) inscrit au programme de cours de première année. En cas d’échec ou s’ils ne se présentent pas l’examen, ils devront obligatoirement suivre le cours de langue française et passer l’examen à l’issue de leur première année de cours afin de poursuivre leur formation.
- Les futur·es enseignant·es des sections 4 et 5 (enseignant de la quatrième à la sixième secondaire) : seront, eux, dans l’obligation de présenter l’épreuve au début de leur master. En cas d’échec, ils devront ajouter à leur programme un cours de maîtrise de la langue française et le réussir.