Conformément à la Déclaration de politique communautaire 2009-2014, le Gouvernement s’engage à entreprendre une refonte de la formation initiale qui « impliquerait, par un allongement de la durée des études à 5 ans, un renforcement progressif de la formation des instituteurs et des régents, intégrant à la fois les besoins nouveaux et une plus grande collaboration avec les enseignants de terrain. »
Cette réforme engage à repenser la formation pédagogique, « ses finalités, sa structure, son organisation » au sein de l’enseignement supérieur, face à métier qui s‘est complexifié : « les difficultés auxquelles il faut faire face et les inquiétudes que le métier engendre ne sont plus suffisamment de nature à attirer vers la formation des adultes hautement compétents et convaincus, à la fois de leur pouvoir d’agir en faveur de l’émancipation et de l’apprentissage de tous, de l’épanouissement et de la réussite de chacun, du vivre ensemble et de la construction d’une culture commune.»
Cette note adoptée formule des propositions concrètes et une orientation des travaux. Globalement, la réforme concerne tous les enseignant-e-s et formateur-rice-s, « sans distinction du niveau d’enseignement auquel ils se destinent ». Elle « doit permettre aux actuelles institutions de formation initiale de prolonger les collaborations existant entre elles, de les développer, voire de les amplifier dans une structure de formation nouvelle, en 5 ans (…) ; elle s’implantera progressivement, sur base des organisations actuelles, mais avec de nouvelles exigences et perspectives, et offrira un modèle de formation privilégiant toujours l’articulation entre théorie et pratique ».
Le plan d’ensemble s’organise autour de 3 axes de travail, 6 principes d’action et 9 catégories de mesures.
Les axes
Trois grands axes orientent l’action du Gouvernement :
- le renforcement progressif de la formation initiale des enseignant-e-s et des formateur-trice-s ;
- la redéfinition des contenus au regard des métiers de l’enseignement ;
- la réorganisation de la formation initiale en articulant la formation initiale et la formation continue.
Les principes
Ces axes de travail doivent prendre appui sur un ou plusieurs principes :
- faire mieux connaitre le métier d’enseignant-e et le valoriser ;
- améliorer la qualité de la formation en augmentant le niveau d’exigence ;
- assurer une meilleure continuité entre la formation initiale et continue ;
- fédérer les ressources existantes (ex : profiter des productions de la recherche scientifique, des supports et outils communs, etc.) ;
- soutenir les collaborations entre acteur-rice-s et institutions existantes ;
- coordonner la formation des futurs enseignant-e-s avec celle des formateur-rice-s.
Les mesures
Les mesures concrètes proposées répondent à un ou plusieurs de ces principes et axes, de telle manière que le plan d’ensemble se décline selon le tableau ci-joint. A l’aide du tableau et en vous reportant au texte ( téléchargeables ci-dessous), vous pourrez percevoir la façon dont chaque mesure s’inscrit dans les différents principes.
Un comité de suivi
Le Gouvernement a désigné un comité de suivi des travaux, composé de personnes ressources, expertes de l’éducation et de la formation, impliquées depuis le début du processus de réforme, et dont la désignation assure, par ailleurs, l’équilibre de la représentation des acteurs et institutions de formation concernés et des réseaux. Un représentant du cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur en charge de la formation initiale présidera le comité. Ce comité « garantira la pérennité des travaux et leur cohérence à moyen et long termes ».