La France vient de rejoindre une large majorité des pays européens, en se dotant d'une loi interdisant totalement la fessée et ce type de violences éducatives ordinaires. La Suède fût la pionnière en la matière en 1972. Le texte dit "anti-fessée" inscrit dans le Code civil, à l'article lu à la mairie des mariages, que "l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques". Cette phrase figurera aussi sur la première page du carnet de santé de l'enfant.
La loi ne contient pas de dimension explicitement répressive ou coercitive à l'égard des parents et elle ne prévoit ni amende, ni sanction en cas de maltraitance. L'objectif est de promouvoir la prévention et la pédagogie vis-à-vis des parents. Par ailleurs, un diplôme universitaire d'accompagnement à la parentalité sera lancé en septembre 2019 pour les pédiatres et la formation des assistantes maternelles devra intégrer la prévention de ces violences. La Belgique reste classée dans la catégorie des pays qui n'ont pas tout à fait aboli les violences éducatives au même titre que les États-Unis et le Canada. Seule la Communauté flamande interdit formellement ces violences dans ses institutions. Le délégué général aux droits de l'enfant Bernard De Vos, plaide pour des sanctions et une modifications du code civil mais aucune loi en vue sur le sujet car tout le monde n'est pas d'accord.