La Ligue de l’Enseignement et de l’Education permanente, asbl, soutient l’avant-projet présenté par le ministre Marcourt et considère que, dans le contexte de l’internationalisation de la formation au niveau du supérieur, l’avant-projet de décret permettra:
- de renforcer la cohérence de l’offre d’enseignement supérieur à travers un processus progressif et concerté qui préserve l’autonomie des institutions de l’enseignement universitaire et supérieur ;
- de favoriser une meilleure utilisation des deniers publics en évitant les gaspillages résultant de concurrences déloyales;
- de donner une meilleure visibilité sur le plan international à notre enseignement supérieur malgré la petitesse de nos institutions d’enseignement, qui peinent à rivaliser avec les institutions des grands Etats européens.
Un premier cap a été franchi, lors de la dernière réunion du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, avec l’adoption du principe de l’ARES, l’Académie de Recherche et d’Enseignement supérieur, qui devrait permettre, à l’avenir, de mieux coordonner et de donner une meilleure visibilité à l’enseignement supérieur dans ses différentes composantes (universités, Hautes écoles et enseignement supérieur artistique).
En ce qui concerne l’organisation par pôles régionaux, la Ligue considère que le regroupement sur une base géographique est une bonne approche pour coordonner l’offre d’enseignement, sans contraindre les étudiants à des limitations géographiques lors de l’inscription.
La critique émise par l’UCL et quelques écoles libres confessionnelles de la région bruxelloise à propos du découpage géographique semble moins témoigner d’une lecture attentive du projet de décret, que de la volonté explicite de bénéficier des financements publics en conservant une liberté totale dans la conquête de nouveaux « marchés » scolaires. Que le cdH emboîte le pas de l’UCL indique quels intérêts particuliers et quelles institutions il défend.
La Ligue se rallie de son côté au point de vue développé par les Recteurs des universités dans la lettre ouverte publiée, ce 4 janvier 2013, et voit, dans l’avant-projet de décret, une démarche pragmatique pour essayer, peu à peu, de dépasser les clivages de caractère qui bloquent le développement de l’enseignement supérieur et une occasion pour favoriser le rapprochement entre les différentes formes d’enseignement supérieur.
Le Bureau exécutif de la Ligue de l’Enseignement et de l’Education permanente, asbl
Le 15 janvier 2013