Réforme de la formation initiale des enseignant-e-s : un pas en avant constructif !

Mardi 29 janvier 2013

La Ligue de l’Enseignement et de l’Education Permanente, asbl, a pris connaissance de la note du gouvernement de la Fédération Wallonie – Bruxelles au sujet de la réforme de la formation initiale des enseignant-e-s, adoptée le  jeudi 17 janvier 2013.
La Ligue de l’Enseignement soutient l’approche qui a été retenue par le gouvernement car elle est constructive, progressive et réaliste :
  • la note d’orientation présente un véritable plan d’ensemble, avec une vision cohérente basée sur des axes (un renforcement progressif de la formation ; la redéfinition des contenus en regard du métier ; l’articulation de la formation initiale et de la formation continuée), des principes (valoriser le métier ; améliorer la qualité de la formation ; renforcer la continuité entre formations initiale et continuée ; fédérer les ressources existantes ; soutenir les collaborations entre acteur-trice-s ; coordonner la formation des enseignant-e-s et celle de leurs formateur-trice-s) et des mesures concrètes échelonnées dans le temps ;
  • elle permet de planifier la réforme par des actions concrètes à court terme et de préparer sereinement la prochaine législature qui mettra en œuvre la réforme ;
  • elle poursuit la démarche de réforme par une voie concertée, basée sur la consultation et la mise en place d’une commission d’accompagnement.
La Ligue de l’Enseignement observe cependant que la note du gouvernement ne permet pas encore de répondre à trois questions fondamentales :
  • le coût et le financement de la réforme, tant pour ce qui concerne les frais directs résultant de l’allongement des études que de l’amélioration barémique des enseignant-e-s. A cet égard, la perspective d’avoir à l’avenir dans les écoles, si les informations qui ont filtré dans la presse sont exactes, des enseignants occupant la même fonction, mais payés différemment sur base de barèmes différents, établis en fonction de la durée des études, n’est pas tenable. Il faut garder à l’esprit que les enseignants en fonction, diplômés de l’enseignement supérieur de type court et donc, moins bien positionnés sur le plan barémique, seront ceux-là mêmes qui accueilleront en stage les étudiants qui, une fois diplômés dans le nouveau système, bénéficieront également d’un barème plus favorable  ;
  • la forme générale des études en 5 ans (5 ans, 3+2, autre formule) ;
  • la pénurie des enseignant-e-s qui sera accentuée lors du passage à cinq ans. Sur ce plan, il ne faut négliger, ni l’impact direct du passage à cinq ans, ni le fait qu’un nombre significatif d’enseignants en fonction souhaiteront bénéficier du complément de formation qui leur permettra d’avoir l’équivalent d’un Master. Beaucoup de personnel en fonction sera ainsi mobilisé, sans parler des implications pratiques qu’une telle formation peut avoir (où ? quand ? par qui ? certifié comment ?, etc.) sur l’organisation des écoles.
Ces trois aspects montrent qu’il sera important, le moment venu, d’envisager toutes les mesures transitoires nécessaires pour que la concrétisation de la réforme soit un succès. La Ligue de l’Enseignement et de l’Education Permanente, asbl, considère que ces points devront être clarifiés d’ici la fin de la législature afin de pouvoir figurer dans la déclaration de politique générale du prochain gouvernement de la Fédération Wallonie – Bruxelles. Le Bureau exécutif de la Ligue de l’Enseignement et de l’Education Permanente, asbl Le 28 janvier 2013

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