Précarité étudiante : les femmes davantage touchées

Vendredi 23 août 2019

bdr

Chaque année, les associations et syndicats d'étudiant·e·s français·e·s publient leurs rapports concernant le coût de la vie étudiante. Pour 2019, la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes) et l'UNEF (Union Nationale des Étudiants de France) s'accordent pour dire que la rentrée 2019 est marquée par une augmentation de plus d'1,90%. La première cause de l'augmentation de cette précarité étudiante découle directement de l'augmentation continue du prix des loyers. Vient en deuxième lieu, l'augmentation des frais obligatoires de scolarité, puis les soins de santé et enfin, les frais pédagogiques. Les associations s’accordent pour dire que "les familles de classes modestes et moyennes en pâtissent quotidiennement et l’ascenseur social est en panne en France".

Les femmes davantage précarisées

Pour leur rapport 2019, les associations d’étudiant·e·s ont mis le focus sur la différence du coût de la vie entre les étudiantes et les étudiants dans l’enseignement. Le coût de la vie est 118,68% plus élevé pour les femmes que pour les hommes. En cause ? Leurs dépenses obligatoires supplémentaires : protections périodiques, moyens de contraception, mais aussi, les prix plus élevés sur les produits féminins pour des dépenses identiques : habillement, sous-vêtements ou encore coupe de cheveux. Les effets de la « taxe rose » touchent de plein fouet les étudiantes et les plongent, plus encore que les étudiants, dans une précarité inquiétante. En France, on estime le nombre d’étudiantes en situation de précarité menstruelle à 270.000. En décembre 2017, la Ligue de l’Enseignement a réalisé une étude sur cette précarité étudiante en Belgique. Depuis une quinzaine d’années en Belgique francophone, la pauvreté des étudiant.e.s dans l’enseignement supérieur est un phénomène en augmentation. En 2016, ils étaient 27.133 à faire appel aux CPAS pour financer leurs études, soit 7,5 fois plus qu’en 2002. Par ailleurs, la FEF (Fédération des Étudiants Francophones), relevait dans une enquête datée de septembre 2017, qu’un étudiant.e sur deux avait besoin de travailler pour payer ses études.

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