La Ligue de l’Enseignement a pu consulter le rapport de la journée de consensus organisée autour des grilles horaires. Parmi les trois scénarios proposés par la ministre de l’Éducation Marie-Martine Schyns et l’équipe du Pacte pour un Enseignement d’Excellence, la société civile s’est prononcée pour le troisième scénario à savoir une année organisée en cinq périodes de sept semaines, chacune comprenant six semaines avec une grille « classique » et une semaine concentrée », dite aussi « semaine d’ateliers ». Cette semaine spéciale se baserait sur des demi-journées ou des journées entières consacrées à une même discipline.
Si ce scénario remporte le plus de voix, c’est aussi celui qui est le plus clivant, car, tant du côté des « pour » que du côté des « contre », les votes furent nombreux. Côté « pour », le rapport pointe : la stimulation des élèves grâce à la diversité et la variation des apprentissages ainsi qu’à la multiplicité des dispositifs pédagogiques qui pourraient être mis en place.Egalement, la possibilité de pouvoir travailler davantage en groupe interdisciplinaires, entre professeurs et avec des collaborateurs extérieurs autour de projets différents et à moyen terme.
Les craintes exprimées du côté des « contre » sont principalement d’ordre organisationnel. Comment feront les directions pour articuler les horaires en tenant compte notamment des conditions de travail des enseignant.e.s qui travaillent dans plusieurs établissements.
Si ce scénario devait être adopté, parents et enseignant.e.s attirent l’attention de la ministre, sur la nécessité de laisser la liberté aux écoles d’adapter la semaine d’ateliers au projet de l’établissement pour qu’elle corresponde à la réalité de chaque école.
Les participants se sont également interrogés sur qui animerait les ateliers : des enseignants ou des intervenants extérieurs ? Enfin, ils ont relevé l’importance de dispenser une formation initiale et continuée adéquate pour les enseignant.e.s, notamment dans les nouveaux domaines.