Ce lundi 30 septembre, Bart De Wever, le président de la N-VA, Jan Jambon le nouveau Premier ministre (N-VA), Wouter Beke (CD&V) et Gwendolyn Rutten (Open VLD) ont présenté le nouveau gouvernement flamand et les grandes lignes de leur accord pour la nouvelle législature. La presse, tant francophone que flamande, a pu constater le "virage à droite" et toutes deux s'interrogent sur l'accord de gouvernement, conclu lundi entre la N-VA, le CD&V et l'Open VLD. De Standaard souligne que : « l’accent est mis sur le travail, l’économie, l’éducation et l’intégration aux détriments du climat, de l’aménagement du territoire, thèmes sur lesquels a pourtant travaillé dur le précédent gouvernement » (Le Soir, 1/10/19). L'accord de majorité contient une série de mesures radicales parmi lesquelles un durcissement de la politique d'intégration. Le parcours d'intégration, jusqu'ici gratuit, coûtera aux nouveaux arrivant·e·s 180 euros et 180 euros de plus pour passer le test organisé à l'issue du parcours. L'accès à certains politiques sociales pour les primo-arrivants sera plus limité. Dorénavant, il faudra avoir séjourné dix ans en région flamande pour pouvoir avoir accès à la caisse de protection sociale flamande, équivalent CPAS. L'accord de gouvernement flamand prévoit également le retrait de la Flandre de Unia, le Centre interfédéral pour l'égalité des chances, retrait plaidé depuis longtemps par la N-VA. Jusqu'ici, Unia était co-financée à la fois par le gouvernement fédéral, les communautés et les régions (10% proviennent de la Flandre). Le nouveau gouvernement flamand souhaite créer son propre organisme. Le directeur d'Unia, Patrick Charlier a été interviewé par La Libre: "La N-VA ne considère absolument pas que les discriminations sont structurelles, qu’elles sont reproduites – même inconsciemment – par la société. Il faut savoir que lorsqu’on s’occupe de discriminations, on a tendance à gêner le groupe majoritaire. Parce qu’on le questionne, parce qu’il doit se remettre en question" (La Libre 30/09/19) En matière d'intégration, des mesures supplémentaires. A ce sujet, De Tijd s'inquiète du durcissement des conditions d'accès pour les étrangers et "insiste sur le fait que le gouvernement devrait aussi respecter les acquis qu'obtiendront les nouveaux arrivants quand ils auront suivi toutes les conditions imposées par le nouveau gouvernement". Le quotidien s'adresse au nouveau gouvernement en ces mots : "Il serait bon que le gouvernement flamand reste strict dans la lutte contre le racisme et la décision de cesser la coopération avec Unia est une décision étrange" (Le Soir, 1/10/19).