On parle de plus en plus de violences obstétricales. Sujet jusque là tabou, les langues se délient enfin. Sur le Web, les groupes de discussions et articles ne manquent pas sur le sujet.
Selon une récente étude menée par la chercheuse Léa Champagne, 7 mères belges francophones sur 10 présentent leur accouchement comme une épreuve médicale pénible, voire dramatique. La moitié d'entre elles parle même de "violences obstétricales".
Les accouchements n'étant pas toujours une partie de plaisir, ceux-ci peuvent, en effet, être au cœur de pratiques et de gestes médicaux blessants et avilissants : humiliations, infantilisation, actes médicaux imposés (tels que des touchers vaginaux à répétition, des épisiotomies systématiques et pas toujours consenties...) et laissent un impact psychologique durable sur les mamans.
Sans stigmatiser l'ensemble de la profession, le sujet des violences obstétricales est un enjeu de taille pour un « mieux-être » des mamans, et pour le développement de pratiques médicales respectueuses de tou-te-s les patient-e-s.
L'étude, réalisée par Léa Champagne, experte au
Centre d'expertise et de ressources pour l'enfance (CERE), sera publiée, sous peu, par l'association
Vie féminine.