Récemment, nombreux ont relayé l'étude d'une équipe de chercheurs français de l’Université de Rennes qui pensaient avoir trouvé une cause anatomique potentielle à la dyslexie. Malheureusement, il s'avère que cette dernière n'est que parcellaire. En effet, divers spécialistes des troubles de l'apprentissage ont mis en exergue les manquements et le côté simpliste de cette étude. En effet, la dyslexie se manifesterait sous diverses formes et aurait des causes multiples. Par ailleurs, le panel des personnes observées dans l'étude ne serait pas suffisamment représentatif pour tirer des conclusions scientifiquement valides.
Cependant, nous pouvons nous réjouir d'un
nouveau décret, déposé par la députée Mathilde Vandorpe (cdH) le 23 mai 2017, relatif à l'accueil, à l'accompagnement et au maintien dans l'enseignement ordinaire fondamental et secondaire, des élèves présentant des besoins spécifiques. Ce dernier devrait entrer en vigueur dès la rentrée 2018. Il prévoit d'imposer aux écoles des "aménagements raisonnables pour les élèves à besoins spécifiques". Les directions d'écoles, instituteur.trices et les parents devront se rencontrer afin de faire le point sur la situation scolaire de leurs enfants et d'envisager quels aménagements sont nécessaires pour qu'ils puissent poursuivre leur cursus scolaire sereinement. Selon Mathilde Vandorpe, "
L’élève qui peut suivre l'enseignement ordinaire moyennant quelques aménagements, sans faire obstacle aux autres, ne doit pas systématiquement partir dans l'enseignement spécialisé"
[1]. La formation des enseignants est également concernée par la résolution. En effet, une meilleure connaissance, sensibilisation et formation des enseignants sont également nécessaires à la prise en charge des élèves présentant des troubles de l'apprentissage. Dès lors, la formation aux troubles DYS sera insérée dans la formation initiale et continuée des enseignants. Le décret devrait entrer en application dès septembre 2018.
[1] Le Soir, "Des aménagements raisonnables à l'école", 21 octobre 2017.