Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt a fait passer son projet de décret concernant la réforme des études de kinésithérapie en première lecture au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
L’objectif annoncé : « renforcer la formation de base par une spécialisation professionnelle particulière ». Résultat : la formation de kinésithérapie passera à 5 ans pour tou.te.s dès la rentrée 2019-2020. Jusqu’ici les hautes écoles formaient en 4 ans et récoltaient les deux tiers des candidats à la profession. Le dernier tiers choisissant de se former à l’université. Désormais, universités et hautes écoles seront amenées à travailler ensemble suite à la demande émanant des établissements, pour codiplômer les futurs kinésithérapeutes. Il a également été décidé qu’à l’avenir, le minerval serait celui de l’université, en moyenne deux fois plus élevé qu’en haute école. « Pour prendre en considération cette réalité différente entre universités et hautes écoles, le décret a prévu les mécanismes garantissant à la fois l’emploi et le financement des institutions », rassure le ministre. Si la sélection via un examen d’entrée a finalement été abandonnée, il n’en reste pas moins qu’en allongeant la formation, et en augmentant son minerval d’accès, une sélection certaine se fera insidieusement, touchant, comme à chaque fois, les étudiant.e.s moins favorisé.e.s.