Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est mis d’accord sur le décret réformant la Formation initiale des Enseignant·e·s. Le Parlement aura la lourde tâche de l’étudier, en principe, dès mardi 23 octobre prochain. Pour rappel, les études passeront à 4 ans minimum pour tout le monde avec comme objectif premier de revaloriser ce métier en offrant une formation plus commune à tou·te·s, davantage multidisciplinaire et en invitant les hautes écoles et les universités à travailler ensemble pour codiplomer les futur·e·s enseignant·e·s. Cela s’accompagnera d’une augmentation barémique pour les futur·e·s enseignant·e·s.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur Jean-Claude Marcourt a confirmé que la première rentrée de ce nouveau régime était prévue pour 2020, ce qui laisse à penser, notamment du côté de Ecolo (opposition), que cette réforme n’entrera pas en vigueur durant cette législature. « Il nous faut du temps pour travailler sur ce texte, explique Barbara Trachte, députée Ecolo. Si monsieur Marcourt imagine pouvoir le faire passer en force, nous pourrions très bien décider, avec le MR également dans l’opposition, de le renvoyer au Conseil d’État. Il est hors de question de bâcler le travail parlementaire ». Fin du mois de septembre en commission de l’Enseignement supérieur, le ministre Marcourt semblait soucieux de bien faire les choses et conscient de l’ampleur et de l’impact de sa réforme notamment sur les mentalités. « Il s’agit d’une réforme fondamentale pour l’amélioration de notre système éducatif, appelée des vœux de tous les acteurs de l’enseignement. Il n’en reste pas moins que, pour mettre au point un dispositif de formation à la hauteur des attentes et susceptible de porter des résultats tangibles, quelques modifications au décret existant n’ont pas suffi. Il a fallu refondre complètement le système actuel de formation des enseignants. Un travail d’une telle ampleur, qui bouleverse les structures et les représentations et qui va même jusqu’à bousculer certains aspects de la culture de l’enseignement supérieur, n’est pas sans susciter quelques craintes. Il faut donner aux idées nouvelles le temps de percoler ». Nous en saurons plus mardi 23 octobre au moment du travail parlementaire en commission de l’Enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.