Selon une étude sur l'exclusion scolaire réalisée par l’administration générale de l’enseignement (AGE) de la Fédération Wallonie-Bruxelles, pas moins de 3.400 élèves ont été écartés de leur établissement scolaire pour raisons disciplinaires durant l'année 2016-2017.
Reflet d'un certain déterminisme social, l'exclusion scolaire semble concerner un profil de jeunes en particulier. Il s'agirait, prioritairement, de garçons (plus de 8 cas sur 10), entre 14 et 16 ans et en situation de retard scolaire. Selon Jacques Vandermest, directeur en charge de l’obligation scolaire et de l’assistance aux écoles auprès de l’administration de l’enseignement de la FWB, “il y a un lien très clair entre l’origine sociale et les exclusions scolaires”. De fait, "il y a une très forte corrélation entre échec scolaire et exclusion. Quand les résultats sont mauvais, les jeunes concernés se sentent mal à l’aise à l’école. Et ce malaise évolue vers un sentiment de révolte envers l’école et les profs…”.
Les motifs d'exclusion
Les motifs d'exclusion vont des incivilités à la violence physique ou psychologique (envers d'autres élèves ou des enseignant.e.s), l'absentéisme, des atteintes aux biens (vandalisme, vols) ou encore la possession d'une arme, la vente de drogues, le racket...
Quelles écoles?
Au niveau des écoles, l'exclusion scolaire concernerait massivement l'enseignement spécialisé et, plus particulièrement, l'enseignement de type I (écoles accueillant des enfants au retard mental léger) et de type III (enfants présentant des troubles du comportement).
Une difficile réinsertion
Dès lors, de l'exclusion en cours d'année au refus de réinscription en fin d'année scolaire, certains jeunes se retrouveront sans école. Ils devront alors trouver une autre école et faire face à la difficulté de la réinsertion.
Par ailleurs, l'étude indique que les exclusions scolaires semblent avoir peu d'effets sur les jeunes en difficulté. En effet, les jeunes sanctionnés présentent un risque accru de récidive.
Source: Belga