La pauvreté des étudiant.e.s: un état des lieux

 A la rentrée scolaire 2017, la polémique autour de la campagne « Sugar-dating » mettait en lumière la précarisation des étudiant.e.s et le fait que certain.e.s se prostituent pour financer leurs études.

Depuis une quinzaine d’années, la pauvreté des étudiant.e.s dans l’enseignement supérieur est un phénomène en augmentation. En 2016, ils étaient 27.133 à faire appel aux CPAS pour financer leurs études, soit 7,5 fois plus qu’en 2002. Par ailleurs, la Fédération des Étudiants Francophones, relevait dans une enquête datée de septembre 2017, qu’un étudiant.e sur deux avait besoin de travailler pour payer ses études.

En cause: un allongement des études entraînant des coûts plus importants, des frais trop élevés, des aides sociales insuffisantes, des logements publics trop peu nombreux…

Le ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt a déclaré au mois d’octobre, qu’il allait lancer une étude sur le phénomène de paupérisation des étudiant.e.s. En attendant de pouvoir la lire, nous nous sommes interrogé.e.s, dans cette nouvelle étude de la Ligue, sur la corrélation entre la pauvreté et l’accès aux études supérieures. 

Notre travail propose donc, dans un premier temps, de rendre compte des conditions de vie étudiante et de faire un état des lieux des aides existantes pour soutenir les étudiant.e.s les plus modestes. Ensuite, nous nous sommes interrogé.e.s sur les facteurs de la pauvreté qui sont susceptibles d’avoir un impact sur la réussite scolaire. Nous avons répertorié différents indicateurs socio-économiques qui peuvent entraver le parcours des étudiant.e.s dans l’enseignement supérieur. Enfin, nous nous sommes tourné.e.s vers les organisations de terrain pour présenter une série de mesures concrètes à mettre en place afin de rendre plus accessible l’accès aux études supérieures pour toutes et tous.

Auteure: Maud Baccichet Illustratrice: Yasmine Gateau Lire l'étude Si vous désirez commander l'étude, contactez-nous à l'adresse: maudb@ligue-enseignement.be
ÉTUDE 2017