La Ligue de l’Enseignement (1958-1976): de la désillusion du Pacte scolaire à l’affirmation comme mouvement d’éducation permanente
A travers cette étude nous souhaitions étudier le mouvement laïque en Belgique et contribuer à poursuivre son histoire. Cet intérêt repose sur le constat du manque persistant de travaux historiques sur le sujet en Belgique, alors que les grands courants de pensée - chrétien, socialiste - sont toujours très analysés à l’heure actuelle. Notre contribution tente d’expliquer cet intérêt et de le replacer dans le contexte culturel général de la Belgique des années 1960 et 1970. Celui-ci est riche, complexe mais il convient de constater qu’on ne peut comprendre le concept d’éducation permanente qu’en le replaçant dans son contexte historique et géographique. C’est pourquoi nous nous attachons, dans un premier temps, à décrire ce qu’est l’éducation permanente, l’origine de l’idée et son adaptation au cadre belge. Cela permet d’appréhender, en partie, pourquoi la Ligue de l’Enseignement, au début des années 1960 s’est soudainement intéressée de près à ce concept naissant. Mais il est également possible que l’explication ne tienne pas exclusivement au contexte culturel. L’année 1958, qui constitue notre point de départ, n’est bien évidemment pas choisie au hasard- elle correspond à la signature du Pacte scolaire - et nous verrons dans quelle proportion cet échec de la laïcité - car c’est comme cela qu’il est perçu par les cadres dirigeants de la Ligue de l'Enseignement - a pu jouer sur les esprits militants et, par là, sur la politique générale de la Ligue. La seconde partie de notre étude s’intéresse plus précisément à l’intégration progressive du concept et à sa mise en application pratique. Consulter l'étude