Tarentule, d’Eduardo Halfon

Couverture du livre "Tarentule" d’Eduardo Halfon

«Parce que les enfants doivent connaître la douleur de leurs parents. Parce que les petits-enfants doivent connaître la douleur de leurs grands-parents. Parce que ces fils de pute ont tué six millions des nôtres.»

Deux jeunes frères exilés aux États-Unis sont envoyés le temps d’un été dans leur Guatemala natal, au cœur de la forêt de l'Altiplano. Au programme, un camp de survie destiné aux enfants juifs pour se reconnecter à leurs origines. Coordonné d’une main de fer par le mystérieux Samuel Blum, le séjour vire rapidement au cauchemar pour ces jeunes. Dans les coulisses du séjour se cache un programme peu jovial: le camp se transforme en une terrifiante simulation nazie censée «enseigner» l'identité juive par l'expérience de l'horreur.  Face à la terreur et à l’humiliation, le frère aîné choisira la fuite dans les montagnes hostiles de l'Altiplano, où la survie n’a plus rien d’un jeu d’enfants.

Dans son roman récompensé par le Prix Médicis étranger 2024, Eduardo Halfon nous livre une autofiction, révélant une quête identitaire qui poursuivra son auteur du Guatemala jusqu’à Berlin. Le roman soulève des questions profondes sur l'héritage de la Shoah, l'antisémitisme contemporain, l'auto-ghettoïsation des communautés juives et finalement sur la quête identitaire d'un homme.

Du même numéro