Les incrustacés de Rita Mercedes

Tout commence sur une plage. Quelque part dans un pays lointain, deux hommes errent sur la plage en quête d'amis ou de tranquillité. Après avoir dégoté un bateau dans des conditions étranges, ils embarquent pour une croisière surprenante, pleine de créatures venues d'ailleurs, le tout au milieu d'une mer sombre et agitée. Ce périple, entamé pour tromper l'ennui, les amènent à accoster sur des terres hostiles, peuplées de sirènes, d'Ostraciens ou de touristes. Leurs rêves de gloire se briseront par un brutal retour à la réalité. Les Incrustacés est un périple ou rêve onirique peuplé de créatures toutes plus étranges les unes que les autres. L’esthétique ocre de l’auteur, flirtant avec la gravure ou des cartes postales légendées, est d'emblée fascinante. Lumineux et très sec, son trait se fait peu à peu sombre et visqueux. Même si la narration, empreinte de surréalisme et un brin longue, laisse parfois perplexe, Les Incrustacés est unique par son graphisme et reste l’une des bandes dessinées les plus intrigantes de cette fin d’année. A savourer pleinement.

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