«Je suis la bête» de Andrea Donaera

«Mimì va faire un carnage, il va les tuer tous. Dans ce salon, où il y a eu de bons moments, rien que des bons moments, des soirées à jouer aux cartes, du vin, des amis, des parents, des discussions, des projets, des rires, les femmes à côté en train de dormir, dans ce salon, qu’on n’ouvrait que pour ça, pour les soirées. Et maintenant, tout est humide, tout suinte, avec un cercueil, fermé, entouré de chaises, des chaises partout.»

«Je suis la bête» nous plonge au cœur de la Sacra Corona Unità, l’organisation mafieuse qui plonge les Pouilles dans un climat de terreur. Crapule absolue, Domenico Trevi, «Mimì», règne en maître sur son clan. Pourtant, sa vie bascule le jour où son fils de 15 ans, Michele, se suicide. Fou de douleur et féru de vengeance, Mimì va partir en quête du responsable de la mort de son fils, sans admettre que la bête qui a rongé de son fils de l’intérieur n’est pas étrangère à sa famille. «Je suis la bête», premier roman de Andrea Donaera, est une plongée noire et dramatique au cœur des conflits familiaux. Alternant les points de vue des personnages, le roman est construit en récit choral, la tension y est croissante jusqu’au dénouement tragique d’une violence bestiale. à découvrir!

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