«Betty» de Tiffany McDaniel

«Que fait-on lorsque les deux personnes qui sont censées nous protéger le plus sont justement les monstres qui nous déchirent et nous mettent en pièces? La douleur infinie de Maman n’avait rien d’étonnant. Elle n’avait pas été assez aimée.»

Après des années d’errance, la famille Carpenter s’installe dans la petite ville de Breathed dans l’Ohio. Betty, est la sixième de la fratrie de huit enfants. Née de l’union d’un père cherokee et d’une mère blanche, Betty a, contrairement à ses frères et sœurs, toutes les caractéristiques physiques d’une indienne. Malgré le racisme ambiant, la famille vit dans la magie de la culture paternelle racontée jour après jour; un imaginaire enchanteur venant adoucir la dépression chronique de leur mère. Pourtant, des secrets de famille viendront bouleverser ce fragile équilibre et anéantir l’innocence de Betty. Inspiré de l’histoire de sa propre mère, Tiffany McDaniel narre une saga à la fois sombre psychologiquement, et lumineuse lorsqu’elle évoque les contes et récits indiens. Sans jamais basculer dans la facilité ou le sordide, le roman aborde des thèmes difficiles: racisme, harcèlement, violences familiales, viol, suicide… entraînant le/la lecteur/lectrice dans une fresque sociale et familiale âpre, dont Betty est l’héroïne inoubliable.

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