«Arpenter la nuit» de Leila Mottley
«Maintenant que j’ai couché une fois, je peux le refaire, c’est rien qu’un corps, voilà ce que je me répète».
Depuis le décès de leur père et l’emprisonnement de leur mère, Kiara Johnson, afro-américaine de dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivent seul·es dans un quartier pauvre d’East Oakland en Californie. Tandis que Marcus rêve de faire carrière dans le rap, Kiara s’esquinte dans des petits jobs pourris pour parvenir à payer le loyer. Face à l’augmentation des frais, l’expulsion approche. Au pied du mur et faisant face à de nombreux refus d’embauche, Kiara glisse vers l’argent facile en vendant son corps. Arpenter la nuit pour survivre. Débute alors une longue descente aux enfers... «Arpenter la nuit» s’inspire d’un scandale qui a agité la ville d’Oakland en 2015 lorsqu’une enquête interne avait été menée dans plusieurs services de police accusés d’exploitation sexuelle d’une prostituée mineure. Dans son premier roman, Leila Mottley retranscrit la brutalité du monde de la prostitution où les jeunes femmes racisées restent des proies faciles car invisibilisées.