En France, la réouverture des écoles est prévue pour le 11 mai prochain. À une semaine du retour à l’école pour tous les élèves, les maires d’Île-de-France, sous pression, demandent notamment de reporter la date.
« Intenable et irréaliste » selon l’Association des maires d’Île-de-France, pouvait-on lire ce dimanche 3 mai dans une lettre adressée au président Macron lui demandant de repousser la réouverture des crèches et des écoles à une date ultérieure au 11 mai. Pour rappel, cette région de France a été fortement touchée par le Covid-19. Les auteur·e·s se sentent forcé·e·s alors qu’ils/elles n’ont pas toutes les informations. « Nombreux sont ceux qui n'ont pas encore d'informations sur les enseignants qui seraient disponibles pour nos écoles, sur le nombre d'animateurs qui pourront être disponibles pour le périscolaire, ni même des effectifs des élèves à accueillir ». Pour rappel, le Conseil National de sécurité belge a organisé une reprise le 18 mai, uniquement pour les élèves de 6e primaire et 6e secondaire ainsi que pour les enfants qui ont besoin d'un accompagnement spécifique. La priorité a été donnée aux élèves en année diplômante, ainsi, une sélection a donc été opérée en Belgique, ce qui n'est pas le cas en France puisque tous les élèves sont invités à retourner à l'école. Mais avec leur courrier du 3 mai, les élu·e·s d’Île-de-France appellent le gouvernement à « prioriser clairement les enfants qui pourront/devront reprendre le chemin de l'école en Île-de-France en tenant compte du contexte familial de chaque enfant ». Comme chez nous en Belgique, la crainte de voir remonter les chiffres de contamination à cause de la réouverture des écoles pourrait bien pousser le pays à reporter une rentrée scolaire. C’est en tous cas ce que refusent de porter en termes de responsabilité les maires d’Île-de-France. Ils demandent au président Macron : « de ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles » alors que des parlementaires envisagent des initiatives pour mieux protéger juridiquement les maires. La presse française relaie en ce lundi 4 mai, que rien n'empêcherait des parents de porter plainte contre le maire de leur ville si leur enfant contractait le covid-19 à l'école.