Débat sur les classes d’accueil pour les primo-arrivants

Jeudi 26 octobre 2017

Ce mercredi 25 octobre, nous avons assisté à un débat gratuit du Festival des Libertés au sujet du DASPA, le Dispositif d'Accueil et de Scolarisation des Primo-Arrivants, anciennement nommé « classe passerelle ». Concrètement, une classe DASPA, c’est une classe « à part » dans des écoles dites « à discrimination positive », où se côtoient des filles et des garçons qui débarquent en Belgique, avec ou sans parents, et sont de niveaux scolaires et d'âges très différents. Certain.e.s sont analphabètes et non scolarisé.e.s, d’autres connaissent déjà bien le français. Ils y restent quelques mois, 18 maximum puis sont intégrés dans des classes « ordinaires ». Beaucoup de positif à en retirer au niveau de la socialisation en classe DASPA, de la solidarité entre jeunes, du travail très souvent de qualité avec les professeurs, forcément investis. Mais beaucoup d’interrogations sur le financement de ces classes, trop peu nombreuses, du temps trop court passé en classe DASPA - maximum 18 mois – quand on est analphabète, c’est beaucoup trop peu. Manque de considération aussi pour ces jeunes qui, aux dires de la ministre récemment en commission de l’Education, se dirigent ou sont dirigés, pour seulement 40% d’entre eux vers l’enseignement général, 45% vont le professionnel et 15% dans le technique de transition ou de qualification. En réalité, un projet de décret DASPA est en discussion au gouvernement en ce moment, en concertation avec l’équipe du Pacte pour un Enseignement d’Excellence. Le décret devrait entrer en application dès la rentrée prochaine. 5 points balisent ce texte : ouverture de DASPA aux ressortissants des pays d’Europe centrale et occidentale ; révision de l’enveloppe budgétaire ; allongement de la période au sein du DASPA pour les enfants non alphabétisés ou non scolarisés et fréquentation progressive de la future classe du niveau d’âge de l’élève primo-arrivant ; adaptations administratives pour simplifier la gestion quotidienne des DASPA et enfin, gratuité des équivalences partielles pour les élèves qui ont suivi leur scolarité dans un pays bénéficiaire de l’aide publique au développement, reconnu par l’OCDE. Nous suivrons les évolutions en la matière au moment de la parution du décret. Maud Baccichet, secteur communication  

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