Aller vers un réseau unique d’enseignement par des démarches volontaires de rapprochement des établissements scolaires libres et publics.
Le président du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Philippe Courard, a plaidé, ce mardi 27 septembre, en faveur d'un réseau unique d'enseignement pour plus d'efficacité financière et organisationnelle.
Pour le président de l’assemblée de la FWB, un seul réseau d'enseignement permettrait de reprendre et de réaménager de nombreux bâtiments vieillissants en ayant une gestion plus efficace de l’offre de places, notamment dans le secondaire où les places peuvent manquer.
La Ligue de l’Enseignement et de l’Education Permanente, asbl, plaide depuis longtemps pour la réunification de l’enseignement dans un réseau unique. Elle permettrait de mener, dans le domaine de l’enseignement, une politique plus cohérente, plus efficace et moins coûteuse. Elle permettrait de réduire les inégalités du système scolaire et la dispersion des moyens et des énergies.
La Ligue suggère de réunifier les réseaux sans remettre en cause la liberté de l’enseignement.
Elle suggère que, de manière volontaire, suite à une consultation des équipes enseignantes et des parents des enfants, les établissements scolaires optent pour un caractère non confessionnel (adhésion à la neutralité de l’enseignement officiel définie par le décret du 31 mars 1994 ou du 17 décembre 2003) et nouent des relations partenariales avec les établissements d’enseignement public de leur zone afin de renforcer les synergies et de réduire les concurrences stériles. Par la suite, ces écoles pourraient évoluer vers une fusion de leurs institutions avec un statut juridique dont les contours devront être définis.
La fédération Wallonie-Bruxelles pourrait, de son côté, accorder des incitants financiers à ces regroupements réalisés par zone. Elle devrait, par ailleurs, tout comme devrait le faire l’enseignement communal ou provincial, augmenter l’autonomie des équipes éducatives de l’enseignement officiel.
La liberté de l’enseignement n’est actuellement bien souvent que nominale. Loin d’augmenter la liberté de choisir et d’évoluer dans le monde changeant que nous connaissons, elle fige la situation en prenant davantage en compte les intérêts de l’église catholique plutôt que ceux du pays. Il est anormal, dans un état démocratique dont la population est majoritairement indifférente par rapport au dogme catholique, que 50% de l’enseignement financé par l’impôt demeure un instrument d’évangélisation.
Le Bureau de la Ligue de l’Enseignement et de l’Education Permanente, asbl
Le 28 septembre 2016