La planète flambe: les vacances sont finies

Jeudi 12 octobre 2023

Photo de fabian jones sur Unsplash
Patrick Hullebroeck, Directeur

Ainsi pourrait-on clôturer cet été, marqué par des chaleurs extrêmes sur tout le pourtour méditerranéen, mais aussi au nord du continent américain ou en Afrique, puis par des pluies diluviennes en diffé rents points du continent européen. Pour les experts, ces faits sont sources d’inquié tude. Il s’agit du quatrième été le plus chaud depuis 1900. Le réchauffement climatique ne ralentit pas et, à ce rythme, le GIEC prévoit dans son rapport de synthèse publié le 20 mars 2023 une augmentation moyenne de la température globale de 3,2% à la fin du siècle par rapport à la période préindustrielle.
Chacun ressent une inquiétude diffuse et la nécessité de changer les façons de vivre. Mais il est difficile de mettre en relation les informations scientifiques qui concernent l’état global de la planète avec les chan gements requis au niveau de chaque société ou des comportements individuels1 .
En témoigne le choix des modes de déplacement, le secteur du transport contribuant pour 25% des émissions des GEC (gaz à effet de serre). Un récent sondage mené pour le compte de la Région bruxelloise sur les comportements de déplacement des Bruxellois en est une illustration. L’enquête montre que les Bruxellois empruntent les bus et les trams pour 22,2% de leurs déplacements, l’auto pour 27,3%, le vélo ou la marche pour respectivement 8,6% et 35,9%. De manière résiduaire, les trot tinettes électriques, les motos et les taxis repré sentent respectivement 1,2%, 1,2% et 0,5% des déplacements2 .
Autrement dit, la moitié des déplacements des Bruxellois contribue directement au réchauffement de la planète et leur modification pourrait apporter une contribution à la lutte contre le dérèglement climatique. Mais que de microchangements dans la vie quotidienne le choix d’un nouveau mode de déplacement ne suppose-t-il pas?
L’adoption de nouveaux comportements doit être suffisamment motivée pour devenir effective et durable. Nul doute que cette motivation ne trouve sa source dans un effort d’éducation et d’information, qu’il résulte du monde scientifique ou des associations engagées sur le terrain. Mais l’école a aussi son rôle à jouer dans ce domaine. Il serait bon de s’y intéresser vraiment. L’une des missions de l’école ne vise-t-elle pas la formation de citoyens responsables?


Patrick Hullebroeck, directeur

 

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