Les débuts du déconfinement: un retour à l’école progressif et incomplet

Mercredi 24 juin 2020

C’est le Conseil national de Sécurité du 24 avril 2020 qui décida du redémarrage de l’enseignement à partir du 18 mai, à charge de chaque Communauté compétente en matière d’enseignement, d’organiser la reprise. Mais celle-ci ne fut d’abord que très partielle. Le mouvement s’accéléra par la suite dans le fondamental en juin. Mais tous les enfants ne retourneront pas pour autant à l’école. L’enseignement secondaire répond largement aux abonnés absents. Comme toujours, ce sont les enfants les moins favorisés qui en pâtiront le plus. Ceux-là même que l’obligation scolaire est censée protéger.

Le retour progressif à l’école

Le retour à l’école à partir du 18 mai 2020 est organisé par les circulaires n° 7550, pour l’enseignement ordinaire, et n° 7557, pour l’enseignement spécialisé. La circulaire n° 7550, datée du 25 avril 2020, cherche à concilier deux exigences: la sécurité sanitaire et le retour prioritaire à l’école de certaines catégories d’élèves. Sur le plan sanitaire, la circulaire impose des mesures très strictes qui ne pourront être rencontrées que difficilement par les établissements scolaires et qui seront la source de malentendus lorsque ces contraintes seront levées quelques semaines plus tard. Le public a sans doute retenu de cette étape les équipements (savon hydroalcoolique, serviettes, gants) et le port du masque pour le personnel et les enfants à partir de 12 ans. La distribution de ces fournitures a été organisée par la circulaire n°7571 datée du 8 mai 2020 et sera effective à partir de la mi-mai. D’autres consignes sur l’utilisation des masques seront données dans des modes d’emploi annexés à la circulaire n°7584 datée du 15 mai 2020. Mais à côté de cet aspect sans doute important de l’équipement, dans les écoles, c’est surtout l’aspect organisationnel qui sera perçu comme contraignant. Le principe du silo qui s’impose au niveau de l’établissement scolaire et celui du distanciement à l’intérieur de chaque classe modifient, en effet, le fonctionnement de l’école et les relations avec les enfants: - au niveau de l’école, «la logique de silos doit impérativement être respectée, en faisant en sorte que les groupes soient toujours composés de manière identique, et en évitant les mélanges d’élèves. Dans le secondaire, un groupe peut toutefois être en contact avec plusieurs enseignants mais en nombre le plus limité possible. Il faut limiter au strict minimum les mouvements de groupes au sein de l’école (notamment prévoir de prendre sa pause de midi au sein de son groupe-classe, prévoir des récréations et des moments d’entrée et de sortie de l’école séparés toujours respecter la distanciation sociale de 1,5 m)» (Circulaire 7550); - «dans la salle de classe, l’enseignement devrait être organisé en classes de 10 élèves maximum, avec un minimum de 4 m2 par élève et 8 m2 supplémentaires par enseignant. Les chaises et bancs doivent être disposés de manière à ce que la distance entre les bancs soit aussi grande que possible, de préférence proche des murs. Les places en classe doivent être fixes. Le matériel superflu doit être enlevé autant que possible. Les expériences dans le cadre des cours de chimie / physique / biologie ne sont pas organisées vu les types d’interactions qu’ils nécessitent. Le cours d’éducation physique peut être maintenu, mais doit être ajusté pour maintenir la distance physique, avec de plus grandes distances si l’effort se traduit par une respiration plus forte. Les situations où un enseignant donne cours dans plusieurs implantations doivent être évitées. Il faut veiller à aérer au maximum les locaux. Faire la classe à l’extérieur est recommandé. Les horaires d’arrivée et de départ des groupes d’élèves doivent être aménagés de façon à limiter les regroupements de personnes»(Circulaire 7550). Ce faisant, c’est en réalité toute la vie des écoles qui est impactée à travers les obligations en matière d’équipements sanitaires (lavabos, toilettes, etc.), les restrictions sur le plan des repas scolaires, des récréations, de l’entretien des locaux, de l’infirmerie, etc. Les équipes pédagogiques vont mettre grand soin à mettre en œuvre ces mesures et montrer beaucoup d’inventivité pour les appliquer. Ce qui explique les réactions très vives suscitées par la brusque décision d’étendre le retour à l’école aux classes maternelles et primaires dans leur ensemble. Pourquoi ce qui était important hier, le 18 ou le 25 mai, cesse-t-il de l’être le 2 ou le 8 juin, demanderont beaucoup d’enseignant·e·s? Par ailleurs, la circulaire identifie des groupes d’élèves prioritaires: - les élèves des années certifiantes et orientantes; - les élèves des premières et deuxièmes primaires; - les élèves en difficulté d’apprentissage identifiés comme tels par leurs enseignants; - les élèves de l’enseignement spécialisé dont la prise en charge s’avère indispensable pour le développement psycho-pédagogique et social de l’enfant, identifiés comme tels par leurs enseignants et le CPMS de l’établissement Mais le retour de ces catégories d’élèves est très limité: à partir du 18 mai, les élèves de 6e année primaire et de 6e et 7e secondaires sont scolarisés au maximum deux jours par semaine. Est aussi envisagé, à partir du 25 mai, à concurrence d’1 jour par semaine maximum, le retour par groupes restreints des élèves de 1re primaire, et si possible, de 2e primaire; et, à concurrence de 2 jours par semaine maximum, la reprise des cours pour les élèves de 2e secondaire. En ce qui concerne l’enseignement spécialisé, la description des modalités pratiques est renvoyée à la concertation avec les pouvoirs organisateurs. En ce qui concerne les élèves en difficulté, la circulaire invite les équipes pédagogiques à les identifier. Ensuite, ces élèves «pourront être invités à se rendre dans l’école pour re nouer le contact avec leur(s) enseignant(s) à concurrence de maximum 1 jour par semaine à partir du 25 mai» (Circulaire 7550) Ces invitations ne s’apparentent-elles pas à un vœu pieux émis dans le meilleur des mondes? Les élèves de l’enseignement maternel et de l’enseignement artistique à horaire réduit sont les grands sacrifiés: le retour à l’école des classes maternelles est reporté jusqu’à nouvel ordre (il deviendra effectif en juin) et l’enseignement artistique restera fermé jusque fin juin. Dans l’enseignement secondaire, les stages sont, soit supprimés, soit autorisés, en particulier lorsqu’ils sont règlementairement requis pour l’obtention du diplôme, à deux conditions: l’accord du responsable du lieu de stage et des garanties sur le plan de la sécurité.  

Obligation scolaire

Qu’en est-il dès lors de la situation des élèves et du contrôle de l’obligation scolaire? Réponse de la circulaire: «Les élèves qui ne font pas partie des classes prioritaires (...) sont présumés en absence justifiée. Pour les élèves qui font partie des classes prioritaires (...), les directions seront chargées de répertorier les demi-jours d’absence pour monitorer la situation et établir le contact avec les familles concernées. Ces demi-jours ne devront néanmoins pas être signalés» (Circulaire 7550). Autant dire que, pour la majorité des élèves de l’enseignement obligatoire, l’obligation a perdu tout caractère obligatoire!

Continuité pédagogique

Comme dans la période précédente, le principe de la «continuité pédagogique» est revisité de deux façons: d’un côté, l’enseignement à distance est recommandé, mais aucune nouvelle matière ne peut être dispensée en dehors du cadre présentiel; de l’autre, pour les élèves qui reviennent en classe, «outre la consolidation des connaissances travaillées pendant le confinement, de nouveaux apprentissages doivent être proposés lorsque les élèves sont présents en classe et accompagnés par leur(s) enseignant(s). (Mais) ces nouveaux apprentissages doivent se limiter aux savoirs de base et aux connaissances essentielles à acquérir pour parachever au mieux l’année d’étude» (Circulaire 7550).

Réussite scolaire

Ces dispositions ont un effet direct sur le passage de classe et la certification diplômante. Pour rappel, les épreuves externes (CEB, CESI, CESS) sont supprimées et les examens de fin d’année expressément limités. Le caractère souverain des délibérations prises en Conseil de classe est, en conséquence renforcé, mais avec la recommandation de délibérer de la sanction des études avec un esprit de modération: «Le redoublement doit être exceptionnel. La décision doit être prise en dialogue avec les parents et les élèves: - en cas de réussite, la décision s’accompagne, de mesures précises pouvant comprendre des travaux d’été et devant impliquer un plan de remédiation à la rentrée 2020; - en cas d’échec ou d’attestation d’orientation restrictive, la décision doit faire l’objet d’une motivation détaillée expliquant en quoi il est impossible de permettre le passage de classe ou la certification, ou encore pourquoi l’orientation de l’élève doit être limitée à certaines filières. Les modalités à ce niveau seront détaillées dans le cadre d’une circulaire spécifiquement consacrée à l’organisation de la fin de l’année; - cette logique de dialogue avec les parents et les élèves doit être appliquée de manière renforcée à tous les niveaux mais plus particulièrement aux décisions qui débouchent sur l’orientation de l’élève à l’issue de la deuxième secondaire.» (Circulaire 7550) Les modalités de la sanction des études seront précisées ultérieurement pour l’enseignement qualifiant et en alternance par la circulaire n°7560 (le 30 avril 2020), pour l’enseignement artistique à horaire réduit par la circulaire n°7566 (le 7 mai 2020). Les principes généraux sur l’évaluation, la certification et les délibérations feront l’objet d’une importante circulaire n°7594 (le 19 mai 2020).

Dans l’enseignement spécialisé

La reprise partielle des cours est organisée par la circulaire n°7557 du 29 avril 2020 et complétée par la circulaire 7583. La circulaire obéit aux mêmes principes que ceux adoptés pour l’enseignement ordinaire: il s’agit de concilier la sécurité sanitaire avec la reprise partielle des cours pour certaines catégories d’élèves considérées comme prioritaires. Sur le plan sanitaire, le parallélisme est total avec les précautions prévues dans l’enseignement ordinaire moyennant quelques précisions pour limiter l’intervention des enseignant·e·s dans un seul établissement spécialisé ou ordinaire (dans le cas des projets d’intégration) et pour limiter la prise en charge individuelle des élèves dans leur local ou la suspendre si les règles d’hygiène et de sécurité ne peuvent pas être appliquées. Certaines précisions ont été également apportées par la circulaire n°7583 pour assouplir les règles sur le port du masque à l’école et dans les transports scolaires, afin de prendre en compte la situation particulière de certains élèves. En ce qui concerne les groupes prioritaires, une priorité est accordée aux élèves de l’enseignement primaire et secondaire qui ont été inscrits par le Conseil de classe aux épreuves certificatives (CEB, CEB adulte, CE1D et CESS) et aux élèves de l’enseignement secondaire de Forme 3 (troubles du comportement) et de Forme 4 (déficience physique), susceptibles d’obtenir le Certificat de Qualification au 30 juin. Ce sont ces élèves qui reprennent les cours à partir du 18 mai, mais de façon très limitée (2 jours par semaine maximum). D’autres extensions sont envisagées à partir du 25 mai, après évaluation de l’impact organisationnel de ce premier redémarrage, en concertation avec les pouvoirs organisateurs, mais la reprise du maternel est, tout comme dans l’ordinaire, reportée jusqu’à nouvel ordre. Pour ce qui concerne la continuité scolaire, l’obligation scolaire et le passage de classe ou la réussite scolaire, ce sont, mutatis mutandis, les mêmes principes que dans l’enseignement ordinaire qui sont d’application.

Gestion des cas Covid-19 dans les établissements

Les circulaires n°7550 et 7557 ont été complétées le 15 mai 2020 par une circulaire (n° 7587) sur la gestion des cas Covid-19 dans les établissements et les collectivités scolaires. La circulaire a été élaborée sur base des recommandations adoptées par l’ONE, l’AVIQ, l’organisme public chargé de la politique wallonne en matière d’intégration des personnes avec handicap, et, pour la région bruxelloise, la COCOM. Elle donne des indications utiles sur l’attitude à tenir avec les enfants qui présentent des symptômes grippaux ou dont les symptômes apparaissent à l’école, avec les enfants à risque (dont un proche est malade par exemple), avec les enseignant·e·s malades ou chez qui il y aurait une suspicion, avec les parents (la manière de les informer par exemple). Une partie importante de la circulaire est consacrée au tracing et communique le protocole adopté par l’AVIQ et la COCOM qui distingue utilement les contacts à haut risque et à bas risque:  «Contacts avec un cas covid-19 à haut risque : - toute personne (enfant ou adulte) ayant eu un contact (cumulatif) de ≥ 15 minutes à une distance <1.5m avec un cas (par exemple: lors d’une conversation); - toute personne habitant avec un cas (y compris l’élève cohabitant d’un parent qui est un cas); - pour les enfants de < 6 ans: tous les élèves de la classe ou groupe classe, tous les enfants du groupe de garderie (avant, pendant ou après les cours); - pour les enfants de > 6 ans et les jeunes: éventuellement les voisins de classe et de garderie; et les amis et les personnes avec lesquels ils sont restés pendant ≥ 15 minutes où une distance de 1,5m n’a pas toujours été respectée et/ou des objets ont été partagés; - les personnes qui ont eu un contact physique avec un cas, ou un contact avec les sécrétions ou fluides corporels d’un cas (par exemple: embrasser ou contact avec des sécrétions nasales...); - les professionnels de la santé qui ont eu un contact ou fait un examen médical à < 1,5m sans utiliser l’équipement individuel de protection recommandé pour l’activité; - une personne qui a voyagé pendant plus de 15 minutes assis à côté ou à deux sièges de distance (dans n’importe quelle direction) d’un cas dans un moyen de transport (car scolaire par exemple). Contacts avec un cas covid-19 à bas risque: - toute personne (enfant ou adulte) ayant eu un contact avec un cas à < 1.5m pendant moins de 15 minutes; - les élèves de > 6 ans de la classe (qui ne sont pas les voisins) et qui n’ont pas eu de contact à < 1,5m pendant ≥ 15 minutes; - les personnes qui étaient dans la même pièce, ou environnement fermé (sans contact à < de 1,5m pendant ≥ 15 minutes); - les professionnels de la santé qui ont été dans la même pièce sans équipement individuel de protection mais pas à une distance de < d’1,5m.»

Regard rétrospectif sur cette 1re étape de déconfinement

On s’en rend compte rétrospectivement, cette première phase du déconfinement a été inspirée surtout par des préoccupations sanitaires et la crainte majeure de la contagion. Le déconfinement est très prudent, très restrictif et très contraignant pour ceux qui doivent le mettre en œuvre. En même temps, il donne un certain sentiment de sécurité aux personnels comme aux parents, peu après la reprise des activités dans les entreprises, puis dans les commerces. Parallèlement, des premières mesures sont prises pour organiser la fin de l’année scolaire, le passage de classe, les délibérations et la certification. Il s’agit, avant tout, de définir l’attitude compréhensive qui doit être adoptée par les équipes pédagogiques dans les décisions de fin d’année et, en même temps, d’éviter des recours trop nombreux, en cas d’échec ou de réorientation contrainte. La suite du déconfinement au mois de juin et jusqu’à la fin de l’année scolaire se caractérisera par deux aspects: les règles qui doivent être appliquées en fin d’année et l’accélération du déconfinement à partir du début du mois de juin. De nombreuses voix s’élèvent, en effet, à cette époque pour dénoncer les risques psycho-sociaux encourus par les enfants, privés de contacts sociaux au dehors de la bulle familiale très étroite à laquelle ils doivent se limiter. Dès le 19 mai, 269 pédiatres publient une carte blanche qui voient dans les enfants les grands oubliés du déconfinement. Rien ne justifie, en effet, pour ces spécialistes de l’enfance de prolonger le confinement des enfants. Ils sont peu exposés aux conséquences graves de la maladie et ils ne sont pas des vecteurs importants dans la transmission du virus. Il s’agit dès lors de limiter au maximum les dommages collatéraux du confinement: «Permettre aux enfants de retourner à l’école et en collectivité est indispensable pour éviter des effets collatéraux. L’école, outre son rôle pédagogique et social, offre un environnement qui permet de détecter les signes de souffrance physique et psychologique de certains enfants. Le confinement creuse les inégalités avec un risque accru de négligence, de maltraitance et de manque de surveillance pouvant résulter en une augmentation des accidents domestiques. Nous constatons également plus de troubles du sommeil, d’anxiété et de pertes de repère pouvant être préjudiciables pour l’enfant et son développement. L’usage prolongé des écrans encore accentué par le confinement a par ailleurs un effet délétère qui n’est plus à démontrer. D’autres avantages comme la cantine gratuite dans certaines écoles sont des éléments importants à mettre dans la balance pour les familles les plus défavorisées. Priver les enfants de cette possibilité supplémentaire d’accès à une alimentation équilibrée constitue une autre atteinte à leurs besoins de base» (La Libre, le 19 mai 2020). Mais le retour à l’école ne peut pas se faire n’importe comment: il faut respecter les besoins élémentaires de l’enfant: «Pour ceux qui auront la possibilité de retourner en collectivité, nous insistons pour que ce retour puisse se faire dans des conditions sereines et bienveillantes. Des mesures de protection excessives comme le refus aux enfants de jouer entre eux, la suppression des aires de jeux, ou s’abstenir de réconforter un enfant, ne sont pas basées sur une évidence et pourraient déboucher sur des situations anxiogènes pour l’enfant, les professeurs et les parents.» (La Libre, le 19 mai 2020). Les spécialistes de l’enfance qui ont pris la parole pour défendre la cause des enfants ne l’auront pas fait en pure perte. Ils seront finalement entendus. Le 2 juin. Pour le reste, le retour à l’école reste lent et partiel. Quand ce ne sont pas les équipes pédagogiques qui freinent le retour en classe, ce sont les parents qui s’abstiennent de remettre à l’école leurs enfants. Chez les adolescent·e·s du secondaire, la situation est bien moins bonne encore, même au mois de juin. Ce faisant, c’est le principe même de l’obligation scolaire qui continue à être négligé. À bien considérer les choses, sa non-application temporaire donne à voir les conséquences qu’aurait l’abandon de ce principe. La Ministre de l’Enseignement obligatoire, qui n’est certainement pas insensible à l’importance de ce principe, mais qui chercha à faire preuve de souplesse, autant vis-à-vis des enseignant·e·s et des pouvoirs organisateurs que vis-à-vis des parents, a semble t-il bien perçu le danger pour la prochaine rentrée scolaire. Le fait que tous les élèves ne retourneront pas à l’école d’ici à la fin de l’année, n’aura-t-il pas pour effet, une baisse de la fréquentation l’année prochaine? C’est sans doute ce qui explique la nécessité dans laquelle Caroline Désir s’est trouvée, de rappeler en Commission parlementaire de l’enseignement, qu’à la rentrée, le principe de l’obligation scolaire devra être intégralement appliqué. Dans sa déclaration, la Ministre rappelle qu’elle est certes consciente des réticences de parents: «La société est profondément divisée sur la reprise de l’école. Beaucoup de parents ont encore peur pour la santé de leur enfant. Restaurer le contrôle aurait trop radicalisé le débat. Le temps est notre meilleur allié pour régler ce problème de confiance». Mais c’est pour ajouter aussitôt: «L’obligation scolaire sera pleine et entière dès septembre, quelles que soient les circonstances». On n’en attend pas moins de la part de la Ministre en charge de l’enseignement obligatoire, l’année même où l’obligation a été avancée à l’âge de cinq ans. Un rendez-vous à ne pas manquer!

Patrick Hullebroeck, Directeur  

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