France: le ras-le-bol des étudiant.e.s

Jeudi 24 mai 2018

Refus, bugs et listes d’attentes à rallonge… les étudiant.e.s français.e.s sont les victimes du fiasco annoncé et redouté de la nouvelle plateforme d’admission pour l’enseignement supérieur Parcoursup. Mise en place suite à la nouvelle loi du gouvernement Macron sur les conditions d’accès aux études, cette plateforme organise une sélection opérée directement par les équipes pédagogiques des universités sur base des « compétences » des élèves et de leurs notes de l’année du bac. Cette "sélection" à peine déguisée a cristallisé les inquiétudes des lycéen.ne.s. Ces derniers mois, des manifestations ont eu lieu en nombre sur les campus des universités, élèves, syndicats et profs confondus. Pour rappel, l’objectif initial était bien de régler le problème de places dans les universités et de permettre à chacun.e de pouvoir accéder aux études supérieures. C'est apparemment un véritable fiasco. Explications. Pour se voir attribuer une place dans le supérieur, les élèves français.e.s de terminale ont dû s'inscrire sur la plateforme Parcoursup entre janvier et mars dernier. S'en est suivi une sélection directement opérée par les équipes pédagogiques des universités - en tous cas, celles qui ont accepté de se soumettre à cet exercice qualifié d'injuste tant du côté des syndicats étudiants que de nombreux profs. Ce mardi 22 mai, les résultats des « attributions » sont tombés. Sur les quelques 810.000 étudiant.e.s s’étant inscrit.e.s e via Parcoursup, 345.000 lycéen.ne.s n’ont pas pu intégrer la filière de leur choix. Soit bien plus encore qu’avec le système de sélection précédent où 140.000 étudiant.e.s étaient resté.e.s sur le carreau. Ils/elles sont tout simplement refusé.e.s ou mis.es sur liste d’attente. Certain.e.s sont même victimes de gros bugs informatiques. Une étudiante littéraire s’est vue admise en économie, un étudiant a été sélectionné pour étudier l’espagnol alors qu’il avait fait 6 ans d’allemand… Du côté du ministère de l'Enseignement supérieur, on assure que la situation est "tout à fait normale" même si l'on évoque quelques ajustements à venir. En tous cas, en ce moment, c'est la panique du côté des lycéen.ne.s.    

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