Qu’est-ce que l’effet Pygmalion?

L’effet Pygmalion (ou l’effet Rosenthal & Jacobson) est une prophétie autoréalisatrice (le fait de croire en quelque chose augmente les possibilités qu’elle se réalise) qui permet d’augmenter les performances d’un sujet, en fonction du degré de croyance en sa réussite venant d’une autorité ou de son environnement. Dès lors, le jugement porté par une personne, ou par soi-même, influence et conditionne notre comportement et le simple fait de croire en nos capacités permettrait d’améliorer nos chances d’atteindre nos objectifs. Outre le fait d’améliorer les chances de réussite, l’effet Pygmalion générerait également chez les individus une amélioration de la confiance en soi, une réduction de l’anxiété, une amélioration de l’humeur, une plus grande implication personnelle, une vision positive des choses… L’effet Pygmalion a donc tout son intérêt dans la pédagogie, tant il peut favoriser la réussite scolaire des élèves. L’effet Pygmalion est principalement étudié dans le cadre des effets positifs.

L’effet inverse est appelé «effet Golem» (dans la mythologie juive, un Golem est un être, un embryon inachevé, incapable de parole, malléable à souhait et dépourvu de libre-arbitre) qui se traduit par l’idée que des attentes peu élevées sur un individu généreraient des performances moindres et des objectifs moins élevés. Pour la petite histoire, le nom «d’effet Pygmalion» est emprunté à la légende grecque de Pygmalion, ce sculpteur chypriote qui désavoua le sexe et vécut en célibataire en réaction à l’omniprésence des Propétides (des prostituées et/ou sorcières) dans la cité. Un jour, il sculpta une statue de femme d’une telle beauté qu’il en tomba amoureux. De retour chez lui après une fête dédiée à Aphrodite (déesse grecque de l’Amour), il embrassa sa statue qui, sous ses yeux, prit vie et se transforma en femme (Galathée) grâce à l’intervention divine d’Aphrodite, touchée par cette passion.

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