Une rentrée sous le signe de l’inquiétude

Mercredi 25 novembre 2015

Après deux jours de fermeture des établissements scolaires, parents et enfants ont repris ce mercredi le chemin de l’école, avec des sentiments partagés. Les autorités avaient annoncé d’importantes mesures de sécurité pour protéger les élèves puisque le niveau de la menace terroriste est toujours à son maximum et donc beaucoup de parents s’attendaient à une présence policière voire militaire devant l’établissement. Leur absence semble avoir désarçonné et même fâché plusieurs parents.  Certains ont même renoncé à confier leur enfant à l’école dans ce contexte de menace terroriste. Problème de communication ? Ce qui avait été annoncé, c’est la sécurisation des écoles par des patrouilles policières mobiles et un contrôle accru des entrées et des sorties des élèves. On compte en effet plus de 500 implantations scolaires francophones dans la région de Bruxelles- Capitale auxquelles il faut ajouter une bonne centaine d’implantations flamandes. Impossible donc d’assurer une présence policière partout, présence qui se justifie d’autant moins que les établissements scolaires n’ont jamais été répertoriées comme cibles potentielles d’attentats. Ces réactions de colère et d’incompréhension sont  révélatrices de l’inquiétude de nombreux parents d’élèves. Selon Joëlle Lacroix, secrétaire générale de la FAPEO (Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel) interrogée par la RTBF, on a senti en ce jour de « rentrée » « un sentiment d’insécurité énorme » qui n’est pas toujours  lié aux conditions d’accueil dans les écoles. « On nous rapporte que les enfants sont inquiets de savoir que les parents s’en vont en train, en métro ». Des parents hésitent également à laisser leurs enfants plus grands et plus autonomes prendre le métro pour se rendre à l’école. Il faudra sans doute du temps  pour que la confiance revienne même si le niveau de menace terroriste devait baisser dans les prochains jours.

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