Mieux manger à l’école!

Dimanche 7 mai 2017

Eduquer n°130: Mieux manger à l'école
«Une évolution très inquiétante réside dans la tendance à la hausse de l’obésité infantile au niveau mondial», telle était la conclusion de la dernière Enquête de Santé nationale de l’Institut Scientifique de Santé Publique, menée en 2013.
La Belgique, à l’instar de nombreux pays, est largement confrontée au phénomène de surpoids. Selon les résultats de cette même enquête, on estime que 20% des jeunes (âgés de 2 à 17 ans) présentent un excès pondéral et 7% d’entre eux sont obèses. On le sait, un excès de poids chez l’enfant engendre une série de complications physiques, mais également psychosociales. Sur le plan physique, une obésité précoce peut avoir de larges conséquences sur la santé des jeunes enfants: diabète, risques cardio-vasculaires, problèmes orthopédiques, vergetures, hirsutisme, acné… Sur le plan psychosocial, le surpoids entraîne une mauvaise estime de soi et peut être source d’anxiété chez l’enfant. Par ailleurs, au niveau du groupe, l’obésité est souvent associée à une série de stéréotypes négatifs: l’excès de poids est synonyme de dysfonctionnement social, de paresse, de moindre intelligence, de diminution des performances physiques, de mauvais état de santé, etc. Les habitudes alimentaires malsaines et le manque d’activité physique constituent les principaux facteurs de risque. Les habitudes alimentaires malsaines s’expliquent en partie par la surconsommation d’aliments riches en graisses saturées et sucres rapides. Quel rôle l’école peut-elle jouer dans la promotion d’une meilleure alimentation? C’est la question que nous nous poserons dans ce dossier du mois de mai (mois des aubergines, concombres, asperges, artichauts et petits pois, fraises, framboises et rhubarbes). Lors de ce petit tour des nouvelles pratiques alimentaires à l’école, nous nous pencherons tout d’abord sur les cantines scolaires, quels sont les nouveaux défis auxquelles elles sont confrontées pour promouvoir une «alimentation saine, savoureuse et durable»? Nous reviendrons ensuite sur la saga des distributeurs de boissons dans les écoles. Depuis des années, les politiques tentent de les supprimer dans les écoles: enjeux financiers VS santé publique. Nous nous baladerons ensuite dans les potagers des écoles, avant de nous interroger sur le végétarisme et ses multiples avantages aux niveaux sanitaires, écologiques et éthiques. Alors que nous bouclons ce numéro, nous venons d’apprendre que l’administration Trump annulait le programme, lancé en 2012, par Michelle Obama, de promotion des repas sains dans les cantines scolaires aux USA. Le plan imposait la réduction de sel, de lait et de graisse, et l’augmentation des quantités de céréales complètes dans les repas, en échange de subventions gouvernementales. Nous ne pouvons, bien entendu, que déplorer cette décision, et nous espérons que les pouvoirs publics belges, se positionneront davantage encore dans la promotion d’une autre alimentation. Bonne lecture! Juliette Bossé, secteur communication Cet article fait partie du dossier 130 de notre revue Eduquer: Mieux manger à l’école. N’hésitez pas à le consulter

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